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P. de Izaguirre (Fnam) : « Les vols d’Orly vont être limités le matin, faute de contrôleurs »

Le PDG de Corsair et président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) s »insurge contre la nouvelle limitation des vols à l’aéroport d’Orly.

« Nous sommes très inquiets des restrictions d’exploitation prévues à l’aéroport d’Orly, a regretté ce matin Pascal de Izaguirre, lors de la conférence de voeux de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) qu’il préside. Nous l’avons appris il y a peu de temps, et ce n’est pas encore officiel. Mais il y aura effectivement des restrictions en début de journée pour des raisons d’absence de contrôle aérien. Nous sommes extrêmement surpris de savoir qu’il y aura (aussi) des retards en raison de l’insuffisance du nombre de contrôleurs. Et ces retards auront un coût. On pensait que ce genre de choses s’anticipait à l’avance. »

Les premières indiscrétions parlent d’une limitation à 20 départs, au lieu d’un minimum de 25, entre 6h et 7h à l’aéroport d’Orly. Il s’agit d’un horaire stratégique pour les compagnies aériennes d’Orly puisqu’il permet de partir tôt le matin et donc de faire plusieurs rotations dans la journée. « C’est un problème d’inadaptation des effectifs. On ne nous donne pas beaucoup de réponse mais on nous a dit que la situation pourrait durer », précise Pascal de Izaguirre. « C’est regrettable car l’Etat, via le contrôle aérien, peut diminuer de 10% le problème global de la décarbonation, via la gestion des trajectoires des avions. Ça a aussi un fort impact sur la problématique du bruit… »

La Fnam satisfaite des premiers résultats de 2023

Le président de la Fnam s’est par ailleurs réjoui des derniers résultats dans l’aérien français. Le trafic est désormais revenu à 80% du niveau de 2019. « Ce qui est intéressant c’est qu’en décembre 2022, le niveau du trafic est établi à 94% ( vs décembre 2019). On assiste donc à une montée en puissance et à une accélération des réservations. »

Le nombre de mouvements en Europe stagne, « à un peu plus de 85 % de 2019. Mais en France, le dynamisme est plus marqué. Quant aux tarifs, ils ont augmenté de 10% par rapport à l’indice de référence de la DGAC : l’année 2017. Cela s’explique par la hausse massive des coûts de production et du prix du kérosène. » Enfin les compagnies aériennes constatent que la fenêtre de réservation a tendance à s’allonger et observent « déjà des engagements pour la saison hiver 2023/24. »

Bien consciente que l’avenir de l’aérien s’inscrira dans une démarche environnementale, la Fnam demande de l’aide à l’Etat avec la création d’une filière de production de carburant durable. Les acteurs de l’aérien misent beaucoup sur la prochaine réunion du 14 février. Ils rencontreront alors Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Ce sera aussi pour eux l’occasion, en plus d’insister sur la chaîne de production du carburant durable d’aviation, de plaider pour la réintroduction de la « prime à la casse » dans l’aérien pour permettre « l’accélération de la modernisation des flottes, et donc moins de pollution. »

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1 commentaire
  1. Martino dit

    Moralité : L’Etat était un bon gendarme mais un mauvais gestionnaire. Mais avec la Privatisation d’ADP c’est devenu un mauvais gendarme pour un mauvais gestionnaire !!!!!

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