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Odigeo : des salariés licenciés attaquent Go Voyages aux Prud’hommes

Une action collective est menée par des salariés licenciés dans le cadre du PSE d'Odigeo. L’Echo touristique a assisté à l’audience organisée ce matin.

 

En novembre 2014, le numéro un européen du voyage en ligne eDreams Odigeo annonçait son intention de supprimer 112 postes en France. In fine, environ 100 personnes ont été licenciées dans le cadre de son Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE). Aujourd’hui, 70 à 75 d’entre eux contestent le motif du licenciement, qualifié d'économique, explique un syndicaliste.

Ce vendredi 30 octobre a eu lieu une audience de conciliation aux Prud'hommes de Paris, à 10h30, pour 49 des professionnels évincés des effectifs de Go Voyages. L'affaire a été traitée en 10 minutes, le temps pour les deux parties en présence de partager leurs motivations et leur ligne de défense.

L’affaire est renvoyée au 9 juin

Me Hélène Troestler a représenté ces 49 employés et agents de maîtrise. "Les salariés ont été licenciés au motif de la sauvegarde de la compétitivité du secteur d'activité du groupe. Or le secteur se porte bien, le groupe affiche de bons résultats. De plus, l’entreprise n’a pas fourni d’efforts de reclassement. Ce sont les deux axes sur lesquels les licenciements sont contestés". Et Me Hélène Troestler d’ajouter : "D’ailleurs, l’Inspection du travail a récemment refusé le licenciement de salariés protégés (qui seraient au nombre de 7, NDLR), sur la base de ces deux fondements".

"Je m’attacherai à démontrer le contraire", a objecté Me Rodolphe Olivier, l’avocat de Go Voyages qui a cité Fram pour illustrer les difficultés de l’industrie. L’affaire est renvoyée au 9 juin 2016.

"La fusion nous a tués"

Afin de "retrouver sa compétitivité", eDreams Odigeo avait décidé l'an passé de regrouper "certains services en Espagne", au sein du site de Barcelone. Fin octobre 2014, 830 personnes travaillaient au siège espagnol du groupe, et 160 postes étaient alors disponibles. De nombreux reclassements étaient alors en vue. "La fusion nous a tués", a lâché un des 15 anciens de Go Voyages, présents aujourd'hui à l'audience.

Une autre audience est prévue en février 2016, concernant 9 cadres licenciés, ajoute Me Hélène Troestler, qui les défend aussi, en tandem avec Me Céline Bruneau. "Nous espérons obtenir des indemnités et des dédommagements individuels pour les 58 personnes dont nous sommes le conseil".

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