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OCÉAN INDIEN : chacun cherche son coin de paradis

Malgré des performances à la baisse ces dernières saisons, l'océan Indien fait figure de nouvel Eldorado cet hiver. Spécialistes, revenants, comme nouveaux entrants veulent s'y faire une place au soleil. Au risque d'être en surchauffe ?

Depuis 2 ans, les destinations de l'océan Indien connaissent un revers de fortune sur le marché français. Après des années de %%HORSTEXTE:1%%progression quasi ininterrompue, la fréquentation a dévissé l'an dernier : -7% à La Réunion, -13% à l'Île Maurice, -5% aux Maldives, -18% aux Seychelles. Les TO n'ont pas fait mieux, y compris au cours de l'hiver 2012-2013. D'après les chiffres du Ceto, les ventes de voyages à forfaits ont ainsi reculé de 15 à 20% sur l'Île Maurice, les Maldives ou La Réunion. Seule bonne nouvelle : l'activité est repartie à la hausse aux Seychelles (+7%). Les raisons de ces mauvaises performances sont connues : effets néfastes de la stratégie de démocratisation touristique à l'Île Maurice, réduction de l'offre aérienne vers La Réunion, concurrence des clientèles émergentes aux Maldives, suppression des vols directs vers les Seychelles. Rien ne va plus et pourtant… l'océan Indien est cet hiver un terrain de jeu plus convoité que jamais, avec des spécialistes qui restent offensifs, des revenants déterminés et de nouveaux entrants, à l'image de Héliades et Top of Travel.

Au chapitre des retours à surveiller, il y a d'abord Austral Lagons. Acteur historique, tout juste sorti du giron de Thomas Cook, le TO déboule avec une brochure océan Indien de 156 pages. Il s'y redéploie sur l'Île Maurice, La Réunion et les Maldives, en plus des Seychelles. « Il a fallu tout reprendre de A à Z mais les compagnies aériennes et les hôteliers ont joué le jeu. Nous sommes prêts avec d'excellentes grilles tarifaires », annonce Hélion de Villeneuve, directeur général, qui avoue tout de même avoir eu des bâtons dans les roues. « Certains ont essayé de faire jouer des clauses d'exclusivité avec les réceptifs », déplore-t-il. « Mais il faudra compter avec nous. »

Exotismes a une longueur d'avance

Il faudra aussi compter avec Kuoni, qui dédie son nouveau catalogue Sables au seul océan Indien, mais surtout avec Exotismes. « Plus il y a d'acteurs et plus on parle de l'océan Indien, meilleur c'est pour nous », affirme Gilbert Cisneros, patron du TO. Il faut dire qu'Exotismes a une longueur d'avance et pas seulement en termes d'antériorité sur la zone. « Nous sommes implantés depuis 1987, ça aide pour les négociations avec les hôteliers. Mais notre grande force, c'est la technologie », martèle Gilbert Cisneros. « Nous pouvons proposer en temps réel le bon rapport qualité-prix, avec du stock en première comme en dernière minute ». Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Au 31 août, le spécialiste annonce des ventes à + 20% vers La Réunion, +15,5% vers Maurice et encore +23,5% vers les Maldives. « Les problèmes de l'Égypte et du Maghreb nous favorisent aussi », concède-t-il. « On n'est pas sur les mêmes budgets mais si 10% de la clientèle égyptienne se reportent vers La Réunion en circuit ou l'Île Maurice en séjour balnéaire, c'est toujours ça de pris ».

Même sérénité chez Solea ou Beach-comber tours, qui jouent plus que jamais la carte de leurs hôtels maison, du BtoB et du service pour leur programmation sur mesure. « Nous bénéficierons aussi, à l'Île Maurice, de la nouvelle politique tarifaire de Beach-comber Hôtels qui représente 70% de nos ventes », note Gaël le Faveur, directeur commercial de Beachcomber tours. « On gagne en moyenne 2 à 3% sur les prix ».

De la place pour tout le monde ?

Avec des spécialistes aussi actifs, Tourinter/Passion des îles compris, quelle place alors pour des challengers comme Héliades ou Top of Travel ? « L'objectif est de consolider les remplissages d'XL Airways qui vole vers La Réunion de Marseille et bientôt de Paris », précise Jean Brajon, DG d'Héliades. « Nous ne concevons pas l'océan Indien comme une destination de report. Nous ne voulons pas être le énième TO programmant l'Île Maurice ! », explique de son côté Godeleine Vérin, DG de Top of Travel. « L'idée est de lisser notre activité sur l'année en renforçant la programmation hiver. La Réunion a beaucoup de points communs avec Madère. Nous allons y dupliquer notre savoir-faire. Le Top Club que nous ouvrons à l'Île Maurice n'est qu'un complément ». Au total, le TO vise 1 000 clients. « Le marché ne grossit pas, on va se battre entre nous mais cela profitera au client », conclut, réaliste, Guy Zekri, DG de Solea.%%HORSTEXTE:1%%

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