Moyen-Orient

Après un début d’année difficile, l’Égypte a amorcé une belle reprise des ventes au second semestre 2003 ; cela lui permet de bien terminer l’exercice avec une progression de près de 11 %. La tendance s’est d’ailleurs amplifiée pour l’hiver 2003-2004, malgré le dramatique accident de Sharm-el-Sheik en janvier. Sa politique de prix serrés (avec des tarifs en baisse de 15 % environ) a permis à Étapes Nouvelles de réussir une belle envolée avec plus de 50 000 clients et de conforter sa place de leader. Le TO doublera quasiment la mise cette année et vise les 130 000 passagers en 2005 (dont 50 000 pour la seule mer Rouge). Aux côtés des spécialistes historiques de la destination, les opérateurs se sont déployés en force. Leur palette de produits ne se cantonne plus aux croisières sur le Nil, où l’on retrouve toutefois de beaux forfaits à la carte, mais présente de plus en plus de séjours sur la mer Rouge et des échappées dans le désert.

Alors que Dubaï continue de récolter les fruits d’une intense promotion auprès des agents de voyages et des voyagistes, avec des ventes en hausse d’environ 7 %, le Liban regagne doucement du terrain (76 500 touristes français en 2003) et devrait s’afficher à la hausse en 2004. Mais c’est le retour de la Libye sur la scène touristique qui constitue la grande surprise de l’année (+61 %).

Les croisiéristes font escale à Tripoli

Déjà présent chez les spécialistes de la randonnée, le pays s’incruste dans les brochures des grands TO spécialistes de la zone, avec de plus en plus de circuits culturels (notamment chez Kuoni, STI Voyages, Intermèdes, Voyageurs du Monde…) et d’échappées dans le désert. La mise en place de vols directs entre Paris et Tripoli par la compagnie aérienne Afriqiyahs Airways et l’ouverture d’un hôtel international 5b à Tripoli, devenue par ailleurs escale des croisiéristes, devraient contribuer à conforter cette embellie. Sans compter la venue du colonel Kadhafi à Paris, qui a porté le pays à la une de l’actualité.

En chute libre, l’Iran devrait reprendre du poil de la bête avec le retour d’Air France à Téhéran en 2004 (5 vols hebdomadaires). Les TO redressent doucement la barre même si la destination reste encore confidentielle. Carrément supprimée par certains opérateurs, la malheureuse Jordanie subit toujours de plein fouet sa proximité avec l’Irak et accuse une baisse de 35,2 % en 2003 selon le Ceto. Les ventes (déjà très modestes) ont chuté de moitié en 2003. Alors qu’il avait fermé son office du tourisme en attendant des jours meilleurs, le royaume hachémite confie sa représentation à une agence marketing et redore son blason en 2004. Kuoni y a multiplié ses ventes par trois. En revanche, la Syrie reste atone. La surprise vient d’Israël, où les TO historiques affichent tous des chiffres à la hausse en 2003, grâce surtout à la communauté juive en France. Mais la destination reste absente des brochures de la plupart des généralistes.

La surprise vient d’Israël, où les opérateurs historiques affichent tous des chiffres à la hausse en 2003