Montpellier entame sa convalescence
L’ouverture de la ligne Montpellier-Lyon, le 30 octobre, va créer un réel appel d’air pour l’aéroport, plombé par la disparition d’Air Littoral.
Quelque 250 000 passagers en moins ! C’est le trou d’air qu’a créé la liquidation d’Air Littoral en février 2004 pour l’aéroport de Montpellier. C’est tout un hub de correspondances que les responsables de la plate-forme s’emploient à reconstituer, notamment pour les lignes directes vers Lille, Strasbourg et Bordeaux.
Après la reprise de Montpellier-Nantes par Regional, nous avons d’abord entamé une vraie campagne pour relancer ces lignes, raconte Cyril Reboul, directeur général de l’aéroport de Montpellier-Méditerranée. En vain. Seconde solution : nous connecter au hub régional d’Air France à Lyon où, avec des correspondances très courtes, il est possible de faire un aller-retour dans la journée vers beaucoup de capitales régionales, poursuit-il.
C’est ainsi que, le 30 octobre prochain, Airlinair opérera, pour le compte de Brit Air, trois fréquences quotidiennes vers la capitale des Gaules. Nous avons seulement un souci pour Bordeaux, où l’aller-retour via Lyon est impossible dans la journée, ce qui pose un problème pour la clientèle affaires. L’autre gros point noir est la fin des lignes corses (Ajaccio, Bastia, Figari) au départ de Montpellier. Du coup, des contacts ont été pris avec des transporteurs comme Twinjet ou Air Turquoise pour qu’ils viennent éventuellement suppléer ces manques.
Les low cost sauvent la mise
En attendant, l’aéroport a ouvert ses portes aux compagnies européennes à bas tarifs. En plus des lignes de Ryanair vers Londres et Francfort, les scandinaves Norwegian et Sterling ont ouvert des vols vers Oslo et Copenhague. Grâce à ces nouveaux flux touristiques, nous devrions finir l’année avec un déficit de trafic de seulement 1 % par rapport à 2004 et nous tablons sur une progression de 3,5 % l’année prochaine, conclut Cyril Reboul.