Madère, l’Île aux fleurs, s’est refait une beauté
La destination s'est remise des intempéries du début de l'année. Les professionnels espèrent retrouver la croissance cet hiver.
Le début d'année a été mouvementé pour Madère. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur l'île fin février ont plombé la croissance à deux chiffres que la destination connaissait sur le marché français, la crise du nuage de cendres du volcan islandais empêchant ensuite toute reprise rapide. « Après Lisbonne, Madère est la deuxième région la plus visitée au Portugal par les Français », explique Jean-Pierre Pinheiro, directeur de l'Office de tourisme du Portugal à Paris. Pour palier « la communication négative et parfois alarmante » autour des intempéries, l'office du tourisme a lancé, en mars, des campagnes de promotion et d'éductours. Puis, les voyagistes ont dû s'armer de patience. « Pendant trois mois, les conséquences sur les ventes ont été dévastatrices, surtout sur le segment des individuels », se souvient Corrine Le Cam, directrice générale de VisitEurope. Mais après les mauvais résultats de la haute saison hivernale, forçant les tour-opérateurs à réajuster leurs engagements aériens et hôteliers, « la destination s'est bien relevée et nous avons atteint des records cet été », ajoute-t-elle. « En septembre, la fréquentation est revenue à l'équilibre par rapport à 2009 », confirme Jean-Pierre Pinheiro. Au total, les hôtels ont reçu 64 000 Français de janvier à septembre 2010. Quid des prochains mois ? « Nous sommes très confiants pour cet hiver, sur lequel nous sommes engagés avec 20 000 sièges », explique Fabien Cadio, directeur commercial de Top of Travel. Même si l'île volcanique possède des plages de galets et sable noir et que le climat y est doux, le tourisme balnéaire reste marginal. Si l'on rejoint ce petit bout de Portugal perdu dans l'Atlantique, c'est pour y randonner et profiter d'une nature subtropicale qui lui vaut le surnom d'« Île aux Fleurs ».
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