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Lufthansa renvoyée dans ses buts par les low costs

Lufthansa Italia est un cuisant échec de la politique du groupe allemand en Italie. De quoi en tirer des leçons sur le marché court-courrier.

«Nous avions lancé Lufthansa Italia au début de la crise. Mais depuis le secteur aérien a changé. L’Italie est devenu un marché où les passagers ne sont pas prêts à payer leur billet d’avion à un prix élevé », explique Aage Duhenaupt, directeur de la communication de Lufthansa Europe, pour justifier l’arrêt de Lufthansa Italia, prévu à l’automne. Pourtant lors de son décollage en février 2009, l’Allemande était sûre de son fait.

Puisque Alitalia lui préférait Air France, elle s’installait en conquérante sur le sol italien, créant une filiale sous pavillon transalpin. Et côté prix, elles les annonçaient alors serrés : à partir de 99 E par exemple le Milan-Paris. Mais c’était surtout sur le réseau domestique que Lufthansa Italia promettait de faire des étincelles, brisant le monopole qu’Alitalia y faisait alors régner. En fait Lufthansa était surtout inquiète de voir son allié – et pourvoyeur de passagers italiens vers ses hubs – Air One se dissoudre dans Alitalia et rejoindre Skyteam. Il lui fallait répliquer ; au moins pour assurer ses positions dans la Botte – son 3ème marché européen – et alimenter ses longs courriers, au mieux pour mettre à mal le redressement d’Alitalia.

L’équation aurait peut-être été positive si easyJet ne s’était pas également installée sur Malpensa après le départ d’Alitalia. De plus, la filiale italienne de Lufthansa s’est heurtée à une autre réalité. « Les hommes d’affaires préfèrent décoller de Linate », poursuit Aage Duhenaupt. Aujourd’hui, le groupe allemand conclut que son projet n’est finalement pas rentable. C’en est fait de Lufthansa Italia dont le dernier avion décollera à l’automne. Pour autant hors de question de se retirer de la Botte : le nouveau fer de lance sera d’un côté Lufthansa elle-même – qui dessert 19 destinations italiennes -, d’un autre sa deuxième filiale italienne Air Dolomiti. Cette compagnie régionale est très présente dans le nord de l’Italie et joue déjà un important rôle de feeder pour Munich.

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