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Low cost : Norwegian sort (légèrement) la tête de l’eau

Difficelement, Norwegian tente de venir à bout de sa procédure de sauvegarde. Mais c’est au prix de nombreux sacrifices, notamment en termes de flotte.

La low cost Norwegian Air Shuttle a émergé mercredi de sa procédure de sauvegarde au prix d’une restructuration douloureuse et d’une division par trois de sa flotte. En difficulté avant même la pandémie de Covid-19 qui a aggravé ses problèmes en paralysant le transport aérien mondial, Norwegian s’était placée sous la protection de la loi contre les faillites en Irlande, où sont implantées plusieurs de ses filiales principales, et en Norvège.

Pour sortir de l’ornière, la compagnie, lourdement endettée, a négocié avec ses créanciers et les sociétés de location d’avion une réduction comprise entre 63 et 65 milliards de couronnes (entre 6,2 et 6,4 milliards d’euros) de sa dette et de ses engagements financiers, ramenés entre 16 et 18 milliards de couronnes, selon un communiqué de la compagnie.

Norwegian volera en Europe

L’ex-troisième low cost européenne a aussi renoncé au long-courrier, un foyer de pertes récurrentes, annulé de nombreuses commandes d’avions, sabré dans sa flotte qui passe de 156 à 51 appareils, et procédé à une nouvelle augmentation de capital de 6 milliards de couronnes. La low cost a l’intention d’exploiter la flotte sur un réseau court-courrier principalement en Norvège et dans les pays nordiques ou de la Norvège / des pays nordiques à l’Europe continentale. Ce plan de restructuration ayant été approuvé par les juges norvégiens et irlandais, Norwegian peut maintenant sortir de la procédure de sauvegarde.

Elle dispose aujourd’hui de 7 milliards de couronnes de liquidités, a-t-elle indiqué mercredi dans un communiqué. La compagnie, placée en quasi-léthargie avec seulement 9 appareils en exploitation depuis décembre 2020, continue de perdre de l’argent : au premier trimestre, période où elle n’a transporté que 210.000 passagers, elle a essuyé une perte avant impôts de 1,19 milliard de couronnes contre 3,29 milliards un an plus tôt.

Pour rappel, les 286 salariés français de la compagnie dont l’antenne parisienne a fermé en janvier, ne sont plus payés depuis plusieurs mois. Espérons qu’avec ses liquidités retrouvées, Norwegian pourra leur payer ce qui leur est dû…

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