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L’industrie de la croisière dépense toujours plus en Europe

Selon une récente enquête dévoilée par Clia France, les commandes de bateaux et les dépenses des croisiéristes pèsent 50 milliards d’euros au niveau européen.

L’industrie de la croisière a apporté une contribution record de 47,86 milliards d’euros à l’économie européenne en 2017, d’après les chiffres publiés par l’Association internationale des compagnies de croisières (Clia) dans un rapport.

« Ce sont des chiffres inédits : aucun segment du loisir affiche de telles performances », explique Erminio Eschena, président de Clia France. Par rapport à la dernière enquête du genre, réalisée en 2015, le montant total des dépenses en Europe est en augmentation de 16,9%. Malgré l’expansion fulgurante de la croisière en Asie ou en Océanie, l’Europe reste donc l’un des pivots de l’industrie à l’échelle mondiale.

En effet, le Vieux Continent demeure le deuxième marché source au monde en termes de passagers : 6,96 millions d’européens sont partis en croisières en 2017 (+7,8% par rapport à 2015). C’est également la deuxième destination la plus appréciée par les croisiéristes, après les Caraïbes : 6,50 millions de passagers ont embarqué au départ de ports européens en 2017 (+6,1%). Enfin, la présence des grands chantiers navals en Italie, en Allemagne et en France gonfle la note : 5,6 milliards d’euros ont été dépensé en 2017 par les compagnies de croisières pour construire et rénover des bateaux (66 livraisons attendues d’ici à 2021).

Augmenter les embarquements depuis les ports français

Pourtant, ces chiffres peuvent encore augmenter, notamment en France, où les dépenses directes ont augmenté de 36% entre 2015 et 2017, dont 81% d’augmentation pour la construction. « Sur le plan industriel, la France peut voir venir jusqu’en 2026. Mais sur le plan du tourisme, il faut que les compagnies de croisières fassent en sorte que les ports français, Marseille et Le Havre en tête, deviennent des ports d’embarquements plus importants. Sur ce point, les partenariats avec les compagnies aériennes sont essentielles », estime Erminio Eschena.

En 2017, le port de Marseille a accueilli 1 487 000 passagers, mais seulement 207 000 y sont venus pour embarquer. L’activité du quatrième port le plus fréquenté de Méditerranée (après Barcelone, Venise et Palma) ne reflète cependant pas la perte de vitesse du marché français depuis 2015, année record, où plus de 612 000 Français avaient pris part à une croisière, contre seulement 504 000 en 2017 (-17,7%).

L’exercice 2018 sera pourtant plus convaincant, selon Antoine Lacarrière, responsable CLIA France, Belgique et Pays-Bas. « Nous n’avons pas encore les chiffres précis, puisque l’année n’est pas terminée. Mais, contrairement aux deux dernières années, la capacité nécessaire est là, et les retours des opérateurs sont très bons. 2018 sera une meilleure année, j’en suis sûr », conclut-il.

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