Les villas privées, dernier cri du luxe

Ce n’est pas un hasard si la principale scène romantique de Casino Royale, le dernier James Bond, se déroule dans une villa privée de trois chambres, avec piscine, jardin, cuisinier et majordome attitrés (en l’occurrence la villa 1085 du One & Only Ocean Club à Paradise Island, aux Bahamas). C’est que les villas sont tendance dans l’hôtellerie de luxe !

Il ne se passe pas un mois sans qu’une grande chaîne hôtelière annonce un projet de resort doté de ces équipements. Les villas peuvent être parties intégrantes de l’hôtel mais le plus souvent, il s’agit de villas résidentielles implantées sur le site, à côté d’un établissement classique. Elles sont vendues sur plan à des particuliers, qui ne les occupent que quelques semaines par an, et en confient l’entretien et la commercialisation à l’hôtelier le reste de l’année. Grâce à cette rentrée d’argent immédiate, l’investisseur peut financer à moindre risque la construction du complexe, qui inclut aussi en général un Spa et un golf.

Une demande de la clientèle

C’est le modèle adopté par exemple par Mandarin Oriental pour son prochain resort à Marrakech (145 chambres et 45 villas en 2009) ou par Lucien Barrière, qui ouvrira dans la Ville rouge un hôtel de 86 suites et 30 villas en 2008.

L’île Maurice est également un lieu de prédilection pour ces produits, surtout depuis que la loi autorise les étrangers à y devenir propriétaires. Le Saint-Géran (One & Only), précurseur en la matière avec sa villa présidentielle de 600 m2, en construira de nouvelles sur son golf en 2009. Le Dinarobin (Beachcomber Hôtels) dispose de 13 villas haut de gamme depuis 2006. Et Banyan inaugurera en 2010 un resort de 60 villas, avec piscine privée. Le concept se développe également en Thaïlande, au Proche-Orient (Oman, Bahrein…) et même au Costa Rica ou au Brésil (Orient-Express Hotels).

Toutefois, il ne s’agit pas seulement de montages financiers. Ces produits répondent à une demande de la clientèle aisée. Les villas conviennent notamment à des familles (avec enfants, nourrice), des grands patrons, voire des jeunes mariés ou des couples d’amis…, conclut Michael Luible, directeur Océan Indien de One & Only Resorts.