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Les pilotes appelés à boycotter la République dominicaine

Le SNPL veut faire pression sur les autorités pour obtenir le jugement de deux pilotes, en détention préventive depuis 11 mois dans le cadre d’une opération anti-drogue.

Le SNPL France ALPA appelle tous les pilotes sous contrat français à refuser d’assurer les vols à destination de la République dominicaine, à compter de ce 25 février.

Ce boycott fait suite à un nouveau report du procès, le sixième, qui devait permettre de statuer sur le sort de deux pilotes de ligne, Pascal Fauret et Bruno Odos, en détention préventive depuis plus de 11 mois "sans avoir eu la possibilité de voir un Juge pour s'expliquer sur les faits".

Multiplication des affaires liées à la drogue

"Cet énième revirement de la justice dominicaine démontre la faillite de son système judiciaire", précise un communiqué.

Yves Deshayes, président du SNPL France ALPA, rappelle qu’il y a une multiplication des "affaires liées à la drogue" dans le pays. Ainsi, fin janvier 2014, 97kg de cocaïne ont été retrouvés dans les soutes d'un avion de la compagnie Corsair. Début février, 6kg ont aussi été placés dans les bagages d'un passager français à son insu.

"Au départ de la République dominicaine, il est vivement recommandé aux voyageurs de vérifier le contenu de leurs bagages avant l’enregistrement à l’aéroport, des substances prohibées pouvant y être placées à leur insu", rappelle ainsi le ministère des Affaires étrangères sur son site Conseil aux voyageurs.

Faire pression sur les autorités

La République dominicaine est incapable "d'assurer un niveau de sûreté conforme aux standards internationaux" et il y règne un "climat d’insécurité juridique" pour les pilotes, estime le SNPL. De fait, les pilotes d’un vol de transport public n’ont pas de pouvoir de douane ou de police, et la responsabilité des contrôles incombe à l’Etat. Ce boycott a donc pour objectif de permettre aux pilotes de se protéger, en refusant de voler vers la destination.

Mais il a également pour vocation de faire pression sur les autorités en ciblant le tourisme, essentiel pour l’économie locale. "On veut faire comprendre que la République dominicaine, ce n’est pas que le soleil et la mer et qu’il y a un problème de droits de l’homme, de justice", précise Yves Deshayes.

Les perturbations sur les compagnies qui desservent la destination, Air France, XL Airways et Corsair, devraient toutefois être limitées dans un premier temps. XL Airways précisait ainsi le 25 février que ces opérations vers Punta Cana "ne sont pas impactées et se déroulent normalement".

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