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Les parcs de loisirs deviennent des destinations de court séjour

Vulcania, le Puy du Fou, le Pal envisagent une structure de production et de distribution de séjours. Une évolution qui montre que les parcs à thème deviennent des destinations de court-séjour.

Les parcs de loisirs font le grand saut dans la distribution ! Après Disney et le Futuroscope, Vulcania et le Puy du Fou se lancent dans la distribution de séjours « fait-maison ». Dans ce but, Vulcania proposera d’ici deux mois une agence de voyages en ligne, Vulcania-sejours.com, en partenariat avec des hôtels de la région. Pour François Heid, directeur commercial communication et marketing, cette stratégie s’impose : « Le parc est devenu une vraie destination de séjour avec 5 % d’Auvergnats, 85 % de clients nationaux et 10 % d’internationaux ». Vulcania n’est pas le seul à s’inviter dans le secteur de la distribution en ligne. Le Puy du Fou travaille également sur un projet de production et distribution de séjours, opérationnel pour la saison 2013. Pour vendre ses produits, le directeur du parc, Laurent Albert, « mise sur un outil informatique » du type agence en ligne, mais compte aussi sur les agences physiques. Il espère développer également sa marque de tourisme d’affaires, Puy du Fou Congrès. Quant à imaginer une possible exportation du modèle de son parc à l’international, la réponse fuse : « j’y pense tous les matins en me rasant », plaisante-t-il. En attendant, la priorité reste la France, qu’une équipe de cinq commerciaux parcoure depuis l’hiver 2011, à la recherche d’agences de voyages à l’écoute. Cette offensive est nécessaire pour David Nouaille, directeur marketing et commercial : « Le Puy du Fou souffre d’un déficit d’image » constate-t-il. Pourtant, malgré sa position de 4e parc de loisirs français derrière Disneyland Paris, le Futuroscope et le Parc Astérix, le site vendéen est considéré comme « le parc préféré des Français » lors d’une étude réalisée par l’IFOP en juillet 2011 et recevra cette année le prix du meilleur parc au monde par le IAPA, en mars à Los Angeles. Une victoire française que Laurent Albert compare à celle de The Artist aux Oscars.

Loin des trompettes de la renommée mondiale, le Pal (Auvergne) prépare sa saison 2013 et prévoit la création de 24 lodges sur pilotis qui surplomberont une savane africaine. Le Pal veut cependant atteindre les étoiles et, comme ses concurrents, il va développer la vente directe de séjours packagés (entrée au parc, nuitées, petit-déjeuner) sur son site Internet.

PRODUCTEUR DE SÉJOURS, UNE MONTÉE EN PUISSANCE

Créer des séjours packagés et les vendre est « une évolution naturelle dans la stratégie des parcs de loisirs » estime Dominique Hummel, directeur du Futuroscope. « On passe d’une consommation de proximité à une logique de court séjour » souligne-t-il. Jusqu’à présent, le site poitevin est pourtant, avec l’incontournable Disney, l’un des seuls du marché à être producteur de séjours, grâce à une licence d’agence de voyages, et distributeur via leur site Internet et leurs réseaux partenaires d’agences de voyages. Le Futuroscope compte d’ailleurs développer son offre d’hébergement en plein air. « Un parc doit avoir assez de contenu pour attirer la clientèle sur deux jours, tout en lui garantissant une capacité hôtelière suffisante », explique Dominique Hummel. Certains parcs n’avaient pas encore ces prétentions il y a quelques années. Le Puy du Fou semble avoir compris cet enjeu : le parc, qui compte 1 000 lits, envisage d’investir dans un 4e hôtel. Ariane Counta, directrice générale déléguée de Nouvelles Destinations, TO spécialisé dans les parcs de loisirs, n’est pas étonnée que Vulcania et le Puy du Fou veuillent faire évoluer leur modèle. « Ils ont déjà des sites BtoC, c’est une évolution technologique naturelle », précise-t-elle. En effet, le web vient faciliter la vente directe de séjours. Le TO y voit une concurrence potentielle mais veut se démarquer au niveau de la gamme d’hébergements proposée, « plus variée », et en matière de combiné, « nous pouvons vendre plusieurs produits » explique Ariane Counta. Pour Dominique Hummel, cette démultiplication de l’offre « générera plus de demandes et augmentera la visibilité du secteur ».

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