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Les îles éoliennes bientôt coupées du monde ?

La privatisation annoncée de la société nationale sicilienne de transport maritime devrait entraîner une forte réduction des liaisons avec la Péninsule.

 

Si on nous prive de navettes avec le reste de l’Italie, les îles vont se vider de leurs habitants. Cela aurait des conséquences terribles sur le tourisme et l’économie locale, a déclaré mercredi Mariano Bruno, maire de Lipari, la principale île de l’archipel, qui compte 12.000 habitants et accueille environ 200.000 touristes par an. Les populations sont très préoccupées par la privatisation de la société Tirrenia et sa filiale locale Siremar, souhaitée par le gouvernement de Silvio Berlusconi. Les habitants de l’archipel, qui compte sept îles, ont manifesté plusieurs fois ces dernières semaines, une centaine d’entre eux a même occupé un bateau de la compagnie Siremar. Le mouvement de protestation est actuellement suspendu dans l’attente d’une réunion prévue le 20 janvier à Rome entre les responsables locaux et ceux de la compagnie. Le ministre des Transports Altero Matteoli a affirmé avoir demandé à Tirrenia de maintenir ses liaisons avec l’archipel, ainsi qu’avec d’autres îles menacées par des suppressions de liaisons, au large de la Sicile et de la Sardaigne. Tirrenia, dont les comptes sont dans le rouge depuis des années, assure des liaisons entre les villes italiennes, ainsi qu’avec la Sicile, la Sardaigne, la Tunisie, la Croatie et l’Albanie. Elle dispose d’une flotte de 90 navires et transporte 13 millions de passagers chaque année. Les syndicats craignent 1.600 suppressions d’emplois sur 3.000.

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