Léon Bertrand s’inquiète de la grève des intermittents
Le secrétaire d’Etat au Tourisme, Léon Bertrand, « souhaite vivement que des accords soient trouvés » au conflit des intermittents du spectacle, qui a un effet « évident » sur le tourisme, en pleine haute saison.
« Les conséquences de ce conflit, immédiates mais aussi sur le long terme, sont nombreuses pour l’ensemble des professions du tourisme », a indiqué mercredi Léon Bertrand, à l’AFP.
Si ce dernier croyait encore en une issue rapide du conflit, il a précisé que dans le cas contraire, il pourrait envisager la réunion de la cellule de crise du secrétariat d’Etat. Le secrétaire d’Etat a estimé que ce conflit, qui survient alors que le monde du tourisme a connu une longue crise et une série de grèves en France, est de nouveau « un signal négatif envoyé à l’étranger ».
« Ceci se produit, a-t-il regretté, au moment même où nous présentions la France comme une destination sûre, en ces temps où les gens ont un peu peur de voyager loin ». Si le conflit se prolonge, a ajouté Léon Bertrand, il peut avoir des « conséquences très graves ».
Le tourisme de festival est en plein développement en France depuis quelques années, attirant outre un public national une clientèle étrangère croissante, notamment d’Européens. Quelque 800 festivals et manifestations culturelles sont dénombrées en France, dont près de 600 entre juin et octobre.
Peu de chiffres existent sur l’impact économique précis, mais les retombées économiques des Francopholies de la Rochelle, annulées mercredi, avaient été estimées en 2002 à 14 millions d’euros.
Pour ce qui concerne le festival in d’Avignon, la Chambre de commerce et d’industrie d’Avignon et du Vaucluse chiffre à 22,9 millions d’euros les retombées économiques, dont 18 millions pour l’économie locale.
