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Léon Bertrand, acte 3

Dans les couloirs du ministère du Tourisme, les cartons étaient déjà faits, les hauts fonctionnaires sur le départ… Finalement, ils en prennent pour encore vingt-deux mois ! Léon Bertrand a été confirmé dans ses fonctions. Pourtant, tout laissait encore à penser, à la veille du 29 mai, que le ministre délégué au Tourisme reprendrait le chemin de la Guyane. D’abord parce que depuis quelques mois, les tensions avec Gilles de Robien, son

Dans les couloirs du ministère du Tourisme, les cartons étaient déjà faits, les hauts fonctionnaires sur le départ… Finalement, ils en prennent pour encore vingt-deux mois ! Léon Bertrand a été confirmé dans ses fonctions. Pourtant, tout laissait encore à penser, à la veille du 29 mai, que le ministre délégué au Tourisme reprendrait le chemin de la Guyane. D’abord parce que depuis quelques mois, les tensions avec Gilles de Robien, son ministre de tutelle, étaient perceptibles. Le dernier congrès du Snav, à Pékin, en fut le témoin cruel. Par ailleurs, la volonté du président de la République de resserrer le gouvernement plaidait pour une disparition du poste. Il n’en est rien.

Même si certains professionnels s’évertuent à rappeler qu’un ministère du Tourisme n’est pas indispensable, cette reconnaissance est malgré tout une bonne nouvelle. Parce qu’elle confirme, après deux comités interministériels consacrés au tourisme, que les pouvoirs publics ont enfin pris conscience du poids majeur de cette activité économique. Alors même que la lutte contre le chômage est hissée au rang de priorité nationale, la restauration, l’hôtellerie, et plus généralement les métiers liés à l’accueil, constituent un réel espoir pour de nombreux jeunes.

Reste à savoir s’il fallait changer ou non de ministre. La stabilité a, au moins sur le papier, ses vertus : l’équipe de Léon Bertrand connaît les professionnels et les dossiers en cours, du problème de la qualité en France à celui de la TVA des agences. Revers de la médaille : on peut se demander pourquoi ces dossiers auraient plus de chance de trouver dans le futur une conclusion heureuse avec la même équipe, alors qu’en trois ans, peu de choses ont bougé. A commencer par le fameux article 23 sur la responsabilité des agences ! Si hier, Léon Bertrand n’a pas pu (ou voulu ?) modifier ce point sensible de la loi de 92, pourquoi le pourrait-il demain ? Le blocage venait du ministère de la Justice, soucieux de protéger le consommateur, expliquait-on à l’époque. Ça tombe bien, l’ancien garde des Sceaux, Dominique Perben, est le nouveau ministre de tutelle de Léon Bertrand. Aura-t-il désormais un discours différent, au risque de passer pour une girouette ?

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