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L’édito de Dominique Gobert : un désordre très harmonieux

Etrange semaine, entre déconfinage… ou pas, liberté retrouvée ou occupation virusale encore active, on ne sait pas trop. On reprend la vie là où on l’avait laissée, on va voler, on va sur les plages, on va à l’école ? Qui peut vraiment savoir…

Comme à son habitude, et j’aime beaucoup, Jean-François Rial publie un message optimiste : pour lui, comme le Professeur Raoult, « l’épidémie est en train de disparaitre naturellement ». Il y croit, et c’est bien. D’ailleurs, j’y crois aussi !

Cela étant, sur le secteur qui nous intéresse, on nage encore dans l’incohérence, tartinée quand même de quelques mesures de bon sens. Mais pas toutes.

Globalement, les récentes mesures annoncées lors de ce Conseil interministériel du tourisme du 14 mai dernier, sont -si je puis me permettre- plutôt « pas mal ». Mais, comme on dit dans les bons cabinets ministériels qui se respectent « il y a encore quelques ajustements à faire ». Et non des moindres. Bien sûr, ce fonds de solidarité, ces milliards, c’est sympa, ça peut empêcher quelques faillites, parce que, faut pas se leurrer, il y aura des chutes, c’est inéluctable. Pour le reste, c’est encore un peu flou et bien malin qui peut encore savoir comment seront les périodes estivales. Non seulement sur le plan économique, mais également sur le plan social.

Marrant d’ailleurs, si tant est que ce soit drôle, mais j’ai envie de dire que cette Covid-19 aura finalement été d’un grand secours pour l’économie du tourisme. Etant, hélas, d’un certain âge dans ce secteur, j’ai toujours connu le « tourisme » comme la porte de service d’entrée dans un gouvernement. Depuis l’épidémie, jamais le tourisme n’aura autant été mis en « vedette ». Jamais il n’aura fait l’objet de tant d’attention, de tant de fonds investis par nos dirigeants. Malgré le peu d’enthousiasme de Bercy.

A tel point que certains se demandent si la nomination d’un ministre du Tourisme à temps plein ne serait pas une bonne idée.

L’édito de Dominique Gobert : désolé, c’est encore moi !
Dominique Gobert, éditorialiste

Cette crise sanitaire aura aussi mis en avant le peu de solidarité européenne. Que dis-je, l’incohérence totale de cette Europe qui aurait dû, face aux stupidités de Trompette, président incongru de la première puissance mondiale, aux dissimilations chinoises, parler d’une seule voix, partager aussi les ressources.

Ben l’Europe est absolument incapable de s’entendre. Vous me direz que c’est pas nouveau, ça fait des siècles que ça dure. N’empêche que, après avoir entendu dans une nouvelle conférence de presse téléphonique, (faudrait d’ailleurs éviter les bébés qui pleurent et les enfants qui babillent – j’aime bien cet euphémisme pour dire qu’ils hurlent comme des sauvages), que, finalement, on travaillait, qu’on allait bientôt mettre en place une « plateforme qui donnerait au voyageur européen toutes les indications » et que c’était à peu près tout.

Pourtant, le secrétaire d’Etat au tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, avant cette réunion, avait annoncé qu’il « allait mettre les pieds dans le plat ». Il s’est peut-être taché les godasses en les trempant dans le plat, mais à part ça… Ouverture des frontières ? On ne sait pas. L’Italie va ouvrir le 3 juin, la Grèce sensiblement à la même date et sinon, faut voir… Idem d’ailleurs pour les aéroplanes.

Tiens, d’ailleurs, dans les aéroplanes, c’est Qantas qui n’y va pas de main morte, elle qui considère que prendre l’avion présente un faible risque de tomber malade et que laisser le siège du milieu libre n’est pas nécessaire. En revanche, sur une plage, faut pas s’assoir sur le sable, c’est dangereux… Pourquoi pas ? Puisque, selon la compagnie, ses aéroplanes sont équipés d’un air conditionné filtrant très efficace !

Peut-être faudrait-il équiper nos restaurants de cet « air conditionné », ce qui réduirait ainsi la surface de 4m² par table. Encore une connerie, mais on n’est plus à ça près, dans la mesure où, encore une fois, chacun navigue à vue. Faudrait peut-être simplement harmoniser les violons, tant au niveau européen qu’au niveau des services de santé.

Tiens à propos de santé, le Puy du flou annonce à cors et à cris sa réouverture pour début juin. Sauf que rien n’est encore décidé de la part des autorités… mais Villiers crie encore à l’injustice. Allez, heureusement que les clowns font encore sourire !

Pourtant, je n’ai pas le cœur à ça. Beaucoup d’entre vous connaissiez Chien Charly, mon vieux copain qui non seulement me conseillait dans l’écriture, mais me supportait sans relâche. Chien Charly s’est endormi le jour de l’Ascension et je suis triste ! Avant de partir, il m’a transmi son amitié fidèle à tous…

A lire aussi : Les éditos et interviews de Dominique Gobert

1 commentaire
  1. Anonyme dit

    RIP Chien Charly

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