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L’édito de Dominique Gobert : on avance, on avance…

Pas encore « bas les masques » mais… ça bouge, même si le changement est encore un peu long. Bonne nouvelle quand même, notre Premier ministre à la Barbe fleurie décongestionne la France au-delà des 100km…

Et satisfaction nette pour nos professionnels du tourisme qui fourbissent leurs produits Made in France à tour de bras. Ce qui prouve bien d’ailleurs que cette profession, malgré tous les seaux d’excréments (désolé, je suis obligé d’écrire correct maintenant) qu’elle récolte à longueur de vie ! Combien faudra-t-il encore de seaux avant que ce secteur d’activité en France soit enfin reconnu comme un pan incontournable de notre économie… et sans aucun doute d’un gros facteur du redressement du PIB de la France ?

Pour mémoire, juste avant le début de cette affaire, le secteur représentait quand même près de 8% du PIB français. Bien au-delà du secteur de l’automobile, de l’agriculture et de tant d’autres.

Bien, c’était juste une digression, à retenir cependant.

Néanmoins, si tout va bien et j’admire au passage la prudence optimiste d’Edouard Philippe, normalement, l’ouverture des frontières européennes devrait être actée au 15 juin prochain. Si tout va bien -c’est une répétition volontaire, faut tout leur expliquer- et surtout à condition que les grosses -euphémisme- têtes de l’Europe arrivent enfin à trouver une position commune.

J’en rigole d’avance, si ce n’était pas si triste, que la position grande bretonne soit si stupide. Certes, comme le soulignait l’homme barbu dont la tache blanche s’agrandit de jour en jour, le principe de réciprocité s’appliquera. Quatorzaine pour tous les Anglais qui voudront se rendre en France, idem pour les Français qui voudront franchir le « Canal » -je refuse obstinément de le nommer « channel ».

L’édito de Dominique Gobert : désolé, c’est encore moi !
Dominique Gobert, éditorialiste

Tant pis, avec un peu de chance, on pourra venir chez nous de toute l’Europe et nous pourrons aller en Espagne et surtout en Italie, pays pour lequel j’ai une certaine affection et qui a tellement morflé que ce ne serait que justice.

Autre remarque pour laquelle j’ai une certaine ire largement compréhensible, écoutée de ci, de là sur les plateaux radios ou télés que je cite : « les professionnels augmentent leur tarifs, profitant ainsi de la situation ». Erreur. Grave erreur. Les Airbnb et autres Abritel ne sont pas des professionnels du tourisme. Juste des pourvoyeurs de renseignements, vagues agences de mise en relation…

Bien au contraire, les vrais professionnels auraient plutôt tendance, même si le manque à gagner est flagrant, à respecter leurs tarifs « d’avant ». Et, si l’on regarde bien, nombreux sont les vrais professionnels à consentir à des baisses de tarifs. Suffit pour le vérifier de faire appel à une agence de voyages…

Autre sujet de préoccupation pour cet été, la situation dans les Antilles. Pourra-t-on se rendre en Guadeloupe ou en Martinique librement ? Pour le moment, et là Edouard à la barbe d’argent n’a pas eu de réponse : si l’arrivée des vacanciers dans ces territoires implique une quatorzaine, il est bien évident que rien ne se passera. Quand je vois que nos compagnies françaises se préparent à reprendre un plan de vol conséquent vers ces destinations, il reste quand même un peu de mouron à se faire.

French Bee, Corsair, Air Austral, Air France vont d’ailleurs se battre à coups de tarifs « promos », bah forcément, je ne suis pas convaincu que l’affaire soit gagnée. Et, à nouveau, on va assister à une guerre tarifaire qui ne fera que des vaincus, tant sur le plan transport que sur le tourisme à destination.

Quant au tourisme international, là, c’est comme le Puy : du flou !

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