L’édito de Dominique Gobert : non, Olivia Grégoire, ce n’est pas votre faute
Retour sur une bête histoire, relatée la semaine dernière et qui, semble-t-il, a causé quelque émoi du côté du ministère du tourisme…
Pourtant, mais peut-être est-ce l’hiver qui n’en finit pas, mes propos paraissaient extrêmement clairs.
Comme ont eu la surprise les visiteurs de cette nouvelle édition d’ITB à Berlin, l’un pour ne pas dire le plus grand salon mondial du tourisme, la France, théoriquement représentée par son organisme de promotion du tourisme, était quasi absente de ce salon.
Une malheureuse représentante d’Atout France, nichée dans un petit coin d’un stand de French Tech, attendait benîitement la fin de la manifestation. Il est vrai que la France, qui entend bien accueillir d’ici quelques années des millions (je n’ose plus donner de chiffres) de visiteurs, n’a « pas de budget », aux dires de cette dame afin de participer au plus grand salon professionnel !
Effectivement, comparé au stand de l’Espagne, premier concurrent de la destination France et qui occupait un étage…
« Pas de budget », alors qu’Atout France a encore reçu près de 50M€ supplémentaires.
Je comprends aisément la surprise d’Olivia Grégoire, notre ministre déléguée chargée du Tourisme. Si elle ne peut pas faire confiance à l’organisme missionné par la promotion de la France, à qui peut-elle se fier.
Cette femme gère un portefeuille gigantesque : PME et PMI, commerce, artisanat, tourisme, consommation et j’en oublie sûrement.
Tout le monde connaît la situation actuelle en France : l’inflation, le pouvoir d’achat en berne, la hausse des tarifs alimentaires.
Je n’ai pas trop l’habitude de cirer les godasses, mais là, faut quand même rendre à cette dame un coup de chapeau. Parce qu’elle est sur tous les fronts, que ce soit pour la « panier d’achat de la ménagère » ou les problèmes que rencontrent les PME/PMI, particulièrement en ce qui concerne les tarifs diaboliques de l’énergie ! Et que très régulièrement, elle s’intéresse particulièrement aux difficultés rencontrées par les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie.
Alors, non, chère Olivia, on ne peut pas vous reprocher l’absence de la France à ITB.
En revanche, c’est un fait, vous n’avez pas eu de chance en héritant de cette patate très chaude, mais n’est-ce pas le rôle d’un ministre ? Votre prédécesseur, frère Lemoyne (pardon, c’est plus fort que moi) aurait bien voulu vous laisser la place toute propre. Il n’a pas eu le temps.
N’étant ni ministre, ni même conseiller, pourrais-je suggérer qu’un bon coup de ménage serait le bienvenu, pour ne pas dire indispensable.
C’est pas facile, je vous l’accorde. Mais la France, le plus beau pays du monde, mériterait peut-être mieux pour sa promotion, n’est-il pas ? Du moins des gens compétents…
Bêtises c’est vite dit Monsieur Gobert ? regardez l’age et les fonctions des gens qui s’insurgent sur la page de votre confrère de « la quotidienne ». On nous dit » D’habitude la France, ou plutôt Atout France, occupait un stand ». C’est une vision stratégique l’habitude? Mais je vous prends à votre propre jeu ; Donnez moi 5 raisons d’être présent à l’ITB qui dépassent l’habitude et le fait d’y être parce que les autres y sont.
Ok boomer ! bon je sais de prime abord c’est pas très gentil, mais moi aussi je suis un peu boomer alors entre boomer on se comprend.
Mais pourquoi donc fallait il être présent à Berlin ? pour faire comme avant ? Pour faire comme les autres, parce que les autres y étaient. Ça fait 20 ans que je bosse dans le tourisme institutionnel (un brai boomer je te dis ), et je me souviens des arguments de mes collègues il y a 20 ans, quand je leur disais que les salons (grand public) ne servaient à rien, et qui me répondaient : « oui mais les autres y sont »!
L’Allemagne c’est le second marché pour l’Occitanie , mais on n’a pas demandé à Atout France d’y être. Et il y a une bonne raison à ça : c’est un marché de moins en moins intermédié, les compagnies low cost et la Deutchbahn font le boulot (7 ouvertures de lignes low cost en Occitanie) alors pourquoi monter à Berlin pour tenir un stand. Le monde du tourisme change et nous changeons avec! Atout France propose d’autres stratégies, qui je vous l’assure elles sont majoritairement partagées.
Et puis franchement faire cet édito pas sympa le 8 Mars, le jour des droits de la femme ! eh oui une femme directrice d’Atout France a le droit d’avoir des stratégies différentes que ses prédécesseurs sans remettre en cause ce qu’ils faisaient, a le droit de faire des choix qui prennent en compte les besoins de ses adhérents, a le droit de mettre plus de moyens sur l’observation…. C’est ça la vie, faire différemment , sans tout remettre en cause, mais en prenant en compte d’autres paramètres d’évaluation au regard du moment … et dans le cas de l’ITB, ben oui je pense qu’il n’y avait pas une grosse demande d’acteurs du tourisme français.
Ah, cher Pinard, comme je vous reconnais bien là. Toujours prompt quand il s’agit de dire de grosses bêtises!
Amitiés