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L’édito de Dominique Gobert : marre de l’avion ? Il suffit…

Décidément, le transport aérien est dans l’œil du cyclone écolo et loin d’être rigolo. Remarquez, c’est bien normal, il faut toujours un responsable, quel que soit le problème….

Cette fois, c’est le gouvernement batave qui vient de prendre une décision en décidant de plafonner le nombre de vols sur l’aéroport d’Amsterdam, Schiphol, l’une des plateformes européennes les plus importantes.

Dans sa grande sagesse, sans aucune considération économique, les grosses têtes pensantes ont décidé de réduire de 12% les mouvements aériens, à 440 000 par an, alors que Schiphol est conçu pour une capacité de 500 000 vols.

Peu importe d’ailleurs le nombre de vols, c’est le principe même qui est ridicule et je pèse mes mots. Notons d’ailleurs au passage que déjà, dans les années 80, le ministre français de l’époque, Bernard Bosson, avait eu la bêtise de limiter les mouvements d’Orly à 200 000 par an. Et depuis, rien n’a changé, mais à l’époque, on se foutait complètement des considérations écologiques. Les riverains de l’aéroport avaient tellement manifesté leur colère que le ministre avait pris cette décision qui aura toujours affecté Orly.

Dominique Gobert, éditorialiste

C’est également ce qui risque de se passer pour Amsterdam. Schiphol est l’un des nœuds aériens les plus importants en Europe. C’est également une base opérationnelle particulièrement stratégique pour le duo Air France/KLM.

C’est quand même très étonnant cette propension à considérer que le transport aérien est responsable de tous les maux de la planète. Bien sûr, l’avion, comme les automobiles, le train (mais oui, le train qui consomme de l’énergie électrique à outrance), les navires, bref toute forme de mobilité.

Et pourtant. Depuis des années, les avionneurs (nistes ?) cherchent et recherchent de nouveaux moteurs, de nouvelles coques afin de limiter la pollution. Ils y arrivent fort bien mais il faut encore un peu de temps. De même que les chantiers navals cherchent et trouvent de nouveaux moteurs pour leurs navires. Si je ne m’abuse, MSC dispose d’un premier bateau « plus propre » et va en construire d’autres.

Sans vouloir rabâcher le sempiternel motif des avions qui relient le monde, supprimons une bonne fois pour toutes les liaisons en aéronefs. On transportera dorénavant non seulement les passagers à vélo ou en ballon, mais surtout les marchandises. Le fret est quasi aussi important, si ce n’est plus, dans le transport aérien que le transport des personnes.

En tout cas, si j’en crois la réaction de Frédéric Hocquard, adjoint au Tourisme à la Mairie de Paris, c’est assez édifiant et je cite : « l’aéroport d’Amsterdam vient de prendre une intéressante initiative. Le transport aérien est en effet un gros émetteur de carbone, à titre d’exemple 42% des émissions de GES de Paris sont liés à son aéroport) et cette industrie n’ayant pas, à court et moyen terme, de solution pour proposer un avion décarboné, la régulation sera donc une des solutions. Et ça ne veut pas dire qu’on va « tuer » le tourisme car dans de nombreux cas, la substitution avec des transports collectifs beaucoup moins polluants, comme le train, est tout à fait possible… ».

Si j’ai bien compris, alors que Paris s’apprête à accueillir le monde entier pour les Jeux Olympiques, réduisons les mouvements dans nos aéroports parisiens.

Une telle réflexion tient du prodige !

1 commentaire
  1. Yan dit

    Puisque l’avion est décrit comme le mauvais élève de l’environnement, puisqu’il faut réduire le nombre de vols, cela doit commencer par les avions cargos qui transportent plein de produits frais hors saison (alors que nos ainés vivaient très bien sans les avocats, les fraises ou le raisin d’Amérique du sud) ou qui satisfont un besoin qui n’est pas irremplaçable comme les fleurs ou tous les vêtements « fashion » à très bas coûts produits dans des pays qui ne font rien pour réduire leurs émissions des fameux GES et qui exploitent leurs salariés.
    Afin d’être équitable dans la lutte contre les GES, l’Etat (ou la Ville de Paris pour les trains entrant dans une gare parisienne) devrait alors IMPOSER à la SNCF d’ajuster le nombre de wagons de chaque rame au nombre de passagers réellement transportés car, en dehors des heures de pointe ou des jours de départ en vacances, tous les trains sont à moitié remplis donc les locomotives consomment une énergie pour tirer du « vide » ! En effet, contrairement aux compagnies aériennes qui ajustent le type d’avion/version utilisé en fonction des remplissages estimés, chaque rame TGV est composée du même nombre de voitures du 01 janvier au 31 décembre ou les circulations des RER/TER ont le même nombre de rames accolées à 6 heures, 8 heures, 14 heures, 18 heures ou 23 heures, en semaine comme les dimanches !!!

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