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L’édito de Dominique Gobert – Crise : on trumpe dans la c…

Dans son édito de la semaine, Dominique Gobert revient sur le discours d’Emmanuel Macron, la récente décision de Donald Trump, et les menaces qui pèsent sur les entreprises du tourisme.

« Nous ne sommes qu’au début de cette épidémie. » C’est en ces termes que Président Macron s’est adressé aux français jeudi soir. Du coup, on s’aperçoit subitement que cette mondialisation, cette ouverture quasi-libre des marchés a atteint son seuil d’incompétences. Je remarque que Président Macron, dans son discours, entend bien tenter de « remodeler » le système, quitte à enclencher -c’est lui qui le dit- « la rupture du système », tâche qu’il entend -je cite- « assumer » !

Et, s’il réussit, si surtout s’il entreprend cette refonte indispensable de l’économie mondiale, c’est bien. Aura-t-il cependant les moyens d’y parvenir ? C’est un autre problème, face à un Trompette de la bêtise et de la stupidité. Car, pour citer un professionnel du tourisme qui m’a soufflé cette brillante réflexion, « on trumpe dans la connerie » !

L’édito de Dominique Gobert : désolé, c’est encore moi !
Dominique Gobert, éditorialiste

L’industrie du tourisme, en France particulièrement, est en grave danger. Il semble qu’enfin, nos autorités de tutelle, après bien des tâtonnements et beaucoup d’errements, en prennent enfin conscience. Et les premières mesures annoncées par Bruno Le Maire vont indéniablement dans le bon sens.

Report des charges sociales et mesures d’aide au chômage partiel sont un premier pas. Mais, comme le souligne René-Marc Chikli, est-ce suffisant ? Non, dit clairement le président du Syndicat des entreprises du tour-operating, avec lequel je me suis longuement entretenu. Il faut notamment oublier pour un moment ce nouveau Code du tourisme, lequel dans un cas pareil plombe les entreprises de tourisme, sans pour autant permettre aux clients de bénéficier de prestations satisfaisantes. C’est un point majeur qui devrait d’ailleurs être traité dès la semaine prochaine.

Ces professionnels sont au bord de la chute gigantesque. Si j’en crois certains experts, seuls quelques voyagistes devraient passer « le cap », à condition toutefois que la durée de la crise dure moins longtemps que les contributions !

Tiens, en parlant de contributions et face à cette crise qui affecte notamment la trésorerie des uns et des autres, ne pourrait-on pas aussi « partager » entre producteurs et distributeurs. Je parle, vous l’aurez compris de ces fameux délais de paiement entre fournisseurs et distributeurs…

Moi, ce que j’en dis…

En même temps, au lieu de s’entreregarder les uns les autres, attendant que le voisin chute avant lui, les voyagistes pourraient peut-être, et pour une fois, faire preuve d’une certaine solidarité !?

Comme le disait Président Macron, « il nous faut être solidaires, pas solitaires » !

Il faut dire aussi que le coup de Trump, clôturant son pays face à l’arrivée d’Européens sur son territoire, c’est vraiment du grand n’importe quoi. A moins que, dans sa grosse tête, il ne veuille que séduire Dame Le Pen, la seule semble-t-il à approuver son initiative crétinesque.

A moins, bien sûr que les passagers européens puissent faire un « détour » par le Canada ou le Mexique afin de pénétrer aux Etats-Unis ? Ou alors, de se faire passer pour des Grands-bretons, seuls autorisés à arriver depuis leur île vers l’Amérique ? C’est vrai que, eux, ils ne sont plus européens… Et que l’on sait très bien que le virus ne supporte pas le bœuf bouilli accompagné de la sauce à la menthe, pas plus que la bière tiède !

Pour les compagnies aériennes, cette initiative est aussi une grande catastrophe, particulièrement pour notre pavillon français, largement défaillant depuis des lustres.

Je pense notamment à Corsair, laquelle aura tout tenté pour se refaire la cerise. Avoir ouvert la route vers Miami l’été dernier, route sur laquelle les choses ne sont pas faciles, pour devoir brutalement et sans délai la suspendre est une ignominie. Sans oublier son intention de se positionner vers New York dès le mois de juin prochain.

Même réflexion d’ailleurs pour French Bee/Air Caraïbes qui avait la même intention.

Et La Compagnie, laquelle semblait, après des années de recherche d’équilibre, avoir atteint une certaine réussite entre Paris et New York. Là, ce pourrait être le drame, dans la mesure où cette ligne est l’unique raison de voler.

Quant à Air France…

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