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L’édito de Dominique Gobert : courage, surtout fuyons !

Dimanche, le sort de notre pays, de notre économie, de notre paix, de notre bien-être est en jeu. Le secteur du tourisme est particulièrement concerné et il serait temps de prouver que le tourisme est bien du bon côté.

J’avoue ne plus rien comprendre. Peut-être ne suis-je ni plus ni moins qu’un imbécile (qui vient de dire « oui » ?).

Toujours -est-il que, recevant le communiqué-tribune émanant conjointement des Entreprises du Voyage et du Seto, signé par les présidents de ces deux syndicats, co-signé par leurs vice-présidents, je me demande bien dans quel pays nous vivons.

Jean-Pierre Mas et René-Marc Chikli, dans ce document, affirment clairement les positions de leurs syndicats respectifs. Et ils se foutent absolument de ce que les trouillards vont leur reprocher. Je cite « dimanche prochain, les Français vont choisir non seulement entre deux programmes, mais aussi entre deux conceptions de la vie en société. Non seulement, nous refusons, sur le plan économique, le risque de promesses démagogiques mal financées. Non seulement nous souhaitons une France forte dans une Europe forte et non une France projetée dans l’aventure de l’isolement. Mais essentiellement, et au-delà de nos divergences politiques, nous ne pouvons pas accepter l’idée d’une France repliée sur elle-même, intolérante et xénophobe, l’idée d’une France de l’exclusion et du rejet. Pour ces raisons, nous voterons Emmanuel Macron ».

Dominique Gobert, éditorialiste

Mais dites-moi, où est donc passée cette belle Confédération des Acteurs du Tourisme ? Où sont donc passés les superbes ambitions d’une profession qui tremble dans ses braies lorsqu’il s’agit de choisir entre l’avenir économique et un totalitarisme isolationniste ?

En clair, comment peut-on choisir la neutralité face à un danger imminent ?

Pourtant, cette « tribune » était initiée d’une manière commune. Avec Roland Héguy, mon Basque tonitruant, président de l’UMIH (à ne pas confondre avec mon Basque bondissant) avec l’ensemble des acteurs. Même l’IFT, présidée par Georges Rudas, avait été sollicitée… et accepté.

Mon pauvre Héguy, que j’ai interrogé, était bien penaud hier, m’avouant que dès le lendemain, ceux qui avaient largement accepté de prendre parti, s’étaient dégonflés comme de vieilles baudruches. Les représentants des campings, des gites et autres membres de la CAT, craignant pour leurs positions, se sont purement et simplement retirés du problème. Courage, fuyons !

Pour certains de ces « présidents », on peut le comprendre : nombreux sont les adhérents qui ont des tendances « étrangement droitistes à l’extrême ». Ils ont craint de se faire virer…

En revanche, je suis particulièrement étonné par la prise de position, émanant de l’IFT. Une missive, curieusement envoyée par son secrétaire général, Jean-Luc Michaud… mais signée par le président Rudas. Un peu comme si Valérie Boned, secrétaire générale des EdV, avait envoyé une prise de position de la part de Jean-Pierre Mas !

Et là, j’en tombe des nues, je cite à nouveau : « après consultation de son Bureau, l’IFT considère comme positive toute initiative favorable à une politique du tourisme plus ambitieuse et invite chacun à se reporter aux programmes des deux candidats finalistes concernant le tourisme, en gardant à l’esprit les implications respectives de ces engagements sur le développement à venir de nos entreprises et de nos territoires, de nos ressources et de nos emplois. L’IFT n’est pas mandaté pour co-signer un projet de tribune prenant parti pour un candidat, ou contre un autre. Cependant il ne s’opposera pas à une cosignature de la CAT, comportant les logos des organisations dont les responsables élus estimeraient pouvoir s’engager dans un appel direct aux électeurs ». Georges Rudas m’a indiqué que « en tant qu’Association, il ne faisait pas de politique ». Dont acte.

Bref, dans une crise, restons neutres !

Lamentable, alors que durant les crises successives qui ont affecté le monde du tourisme ces dernières années, le gouvernement actuel n’est pas resté neutre, lui, pour défendre la profession.

Lamentable !

4 commentaires
  1. Chômeuse alsacienne dit

    Quel dommage que vous soyez dénué de courage pour dénoncer les vrais injustices comme celle subies par les ex salariés de Fti voyages et d’affronter Axel Mazerolles le flamboyant !
    J’espère qu’un jour vous redeviendrez un vrai journaliste en aidant les plus faibles …
    Portez vous bien
    Une chômeuse

    1. Dominique Gobert dit

      Appelez moi!

  2. Baladi dit

    Bien dit !

  3. SOUBRA CHRISTIAN dit

    Dans les beaux mots de « tourisme » et « voyage », il y a les notions d’accueil de l’autre, de curiosité et d’ouverture d’esprit vers la culture de l’autre, d’où qu’il ou elle vienne, d’où qu’elle ou il habite. Les prises positions de René-Marc Chikli, de Jean-Pierre Mas , celle de Jean-François Rial, font honneur à notre profession. Je ne me rappelle plus quel philosophe a écrit « Je peux toujours choisir, mais je dois savoir que si je ne choisis pas, je choisis encore. » Merci de votre édito, Dominique !

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