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Le voyage miné par les plans sociaux

Le mal-nommé Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) s’invite dans plusieurs grandes entreprises. Avec une mode certaine pour les départs volontaires, à la place de licenciements secs.

En dehors du web, le secteur du tourisme est en mal d'emplois.

TUI France vient de confirmer que son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) visait toujours la suppression de 484 postes (incluant les départs intervenus au cours des derniers mois), à compter de juillet. A la lumière des conditions négociées entre la direction et les syndicats, les candidats au départ pourraient être particulièrement nombreux…

C’est aussi le principe des départs volontaires qui devrait être privilégié chez Air France. La compagnie a reconnu, jeudi dernier, que sa restructuration conduirait bien à un "sureffectif". La direction refuse de parler ouvertement de PSE pour l’instant. Mais la presse a évoqué des suppressions d’emplois allant jusqu’à 3000 postes. Et le ministre délégué des Transports Frédéric Cuvillier s’est dit opposé à tout "plan de départs non volontaires".

De l’aérien à la distribution

La compagnie allemande Lufthansa fait aussi dans l’écran de fumée. Selon la presse allemande, Lufthansa pourrait supprimer 3000 emplois administratifs. La compagnie aérienne ne confirme aucun chiffre, mais explique que les suppressions d’emplois sont "inévitables" pour que le groupe reste compétitif. Le transport aérien traverse une zone de turbulences qui doit beaucoup à la facture de carburant. Air Méditerranée n’y a pas échappé. Son plan social devrait se solder par la suppression de 61 emplois pour le personnel naviguant, d’après la direction.

Dans la distribution, Carlson Wagonlit Travel a annoncé, en janvier, son deuxième PSE en trois ans. La direction s’est engagée à ce qu’il n’y ait que des départs volontaires, sur les 87 postes impactés. Son concurrent direct, lui, souffle enfin : après avoir supprimé 400 postes en 2009 et 2010, Amex s’est séparé au premier trimestre de 72 postes supplémentaires.

Compte tenu de la situation économique dégradée, le secteur est encore loin d’être sorti d’affaires. Des entreprises comme Thomas Cook et Fram sont en grandes difficultés, alors même que les réservations d'été sont à la peine dans les agences. Reste une bouée de sauvetage à laquelle tout le monde veut s'accrocher : une marée salutaire de ventes de dernière minute, pour balayer d'un revers de main un attentisme accentué par la salve actuelle d'échéances électorales.

 

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