Air Méditerranée : le plan social se solde par 61 départs
Un accord augmentant la productivité des équipes françaises a été conclu avec les syndicats. Mais le développement de la filiale grecque, Hermès, inquiète toujours.
Le plan social chez Air Méditerranée devrait se solder par la suppression de 61 emplois pour le personnel naviguant, d’après la direction. 39 personnes concernés par le PSE auraient par ailleurs demandé à bénéficier du plan de départ volontaire "accompagné de l’ensemble des mesures prévues par la loi dans le cadre des réductions d’effectifs".
"La direction d’Air Méditerranée, l’UNAC, le SNPNC et le SNPNAC sont parvenus à un accord aux termes duquel les règles de jours off et de congés annuels des personnels navigants de la compagnie ont été revues dans le sens d’une optimisation des plannings et 24 emplois supplémentaires ont été sauvegardés", ajoute la direction dans un communiqué.
"Avec cet accord augmentant la productivité des salariés de droit français, nous avons obtenu qu’Air Méditerranée garde 5 avions basés en France et 6 l’an prochain", explique Franck Mikula, Président de l’UNAC.
Fin 2011, Air Méditerranée avait annoncé le licenciement de 85 employés. "200 personnes sur environ 450" seraient concernées "puisque des CDD français qui venaient habituellement renforcer nos effectifs de mars à octobre iront également pointer au chômage" avait répondu le SNPL. Des propositions de reclassement en Grêce avaient alors été annoncées.
Suspicion de travail dissimulé
La crainte d’un transfert de l'ensemble des activités d’Air Méditerranée vers sa filiale grecque Hermès, s’éloigne mais reste sous la surveillance des syndicats. Le SNPL France ALPA et l’UNAC ont ainsi déposé auprès du parquet de Toulouse un signalement pour travail dissimulé et dissimulation d’activité. D’après les syndicats, des "équipages sous contrats grecs opèrent très majoritairement les vols au départ de France, et les avions d’Hermès stationnent en quasi permanence sur des aéroports français. Une situation qui astreint légalement à employer un personnel sous régime social français".
"Air Méditerranée nous explique qu’ils sont en rotation et qu’ils dorment à l’hôtel. Sauf que ce sont des rotations d’un mois. Il faut que l’Etat surveille ce dossier", explique Franck Mikula.
L'Europe a récemment voté un texte obligeant les compagnies aériennes à payer des cotisations sociales dans le pays de la "base d'affectation" du salarié. Une notion désignant le lieu où ils commencent et terminent régulièrement leur service.