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Le voyage d’affaires courtise le MICE

Dans le cadre de la conférence d’ACTE, qui s’est tenue cette semaine à Paris, Amex et Le public système ont annoncé leur rapprochement pour proposer une offre globale. Une opération inédite qui indique combien le marché du MICE évolue.

Neuf mois de gestation, dragées et champagne lors de l’annonce de l’association : sur le papier, la signature d’un partenariat exclusif entre American express voyages d’affaires et Le public système a tout d’un heureux événement. D’une alliance pionnière aussi. Pour la première fois en effet, une TMC (Travel management company) s’associe avec une agence de communication événementielle pour proposer une offre globale, renforçant ainsi leurs positions respectives sur le marché du MICE ( Meetings incentives conference and excibition). « Grâce à cette alliance, les clients auront accès à une offre complète incluant à la fois un travail sur leur stratégie de communication et la valorisation de leur marque mais également une gestion stratégique de leurs événements avec des objectifs de retour sur investissement », ont souligné les deux entités. Une opportunité pour Amex de proposer une offre clef en main, et pour Le public système, de s’appuyer sur le réseau international de la TMC, présente dans 50 pays, pour développer ses activités, essentiellement à destination des clients qui ont un siège social en France. Si les applications de ce rapprochement demeurent encore théoriques – les deux entreprises viennent de commencer les prospections auprès de leurs clients – ce partenariat donne néanmoins une illustration grand format du mouvement de structuration qui s’opère sur le marché du MICE. Pesant quelque 8,81 milliards d’euros en 2010 (en hausse de 4,2 % par rapport à 2009), celui-ci suscite en effet les convoitises des spécialistes du voyage d’affaires, en quête de leviers de croissance depuis une crise qui a mis un coup de frein brutal aux déplacements professionnels et vissé les politiques voyages des entreprises (les déplacements sur une journée n’ont jamais été aussi nombreux).

POUR LES NOUVEAUX ENTRANTS L’ENJEU PASSE PART L’INNOVATION

 

Ainsi, chez Amex, le département Meeting and events est celui qui s’est le plus développé ces trois dernières années. Chez son concurrent direct, Carlson wagonlit travel, la filiale dédiée a recruté 50 collaborateurs depuis 2009 si bien que cette année 50 % de son chiffre d’affaires vient de l’événementiel. « C’est un secteur profitable qui s’appuie sur des prestataires communs au voyage d’affaires. Il y a donc naturellement des synergies à mettre en place », estime Thierry Duguet, DG de CWT meetings et events. CWT recherche d’ailleurs activement à racheter une agence de communication événementielle pour asseoir son expertise dans ce secteur. De son côté, Egencia, qui traite déjà plus de 500 dossiers MICE par an, compte également accélérer la voilure.

Parallèlement, la gestion des événements MICE se greffe progressivement au portefeuille d’activité des Travel managers (lire ci-contre). Cette évolution du métier intervient tardivement car le MICE gravite fréquemment dans une nébuleuse tarifaire complexe, du fait du nombre élevé d’intervenants.

Pour les nouveaux entrants sur le secteur, l’enjeu est donc de proposer de nouvelles offres, mais aussi des outils, notamment de gestion et de reporting. Le spécialiste de la gestion des frais de voyages, AirPlus, lancera, d’ici la fin de l’année, une carte logée élaborée sur le même modèle que sa solution de paiement dédiée au voyage d’affaires, mais pour le MICE. Actuellement en phase de test, la « AirPlus meetings card » permettra de régler l’ensemble des prestations MICE (hôtellerie, restauration, location de salle, prestation de l’agence événementielle…). « Ce moyen de paiement unique va permettre d’optimiser les coûts et de donner de la visibilité aux entreprises », détaille John Baird-Smith, directeur France d’AirPlus. À l’instar du voyage d’affaires, nul doute que la structuration de ce marché passera, elle aussi, par des innovations technologiques.

Des outils de gestion des opérations pourraient être appliqués en France

 

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