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Le tourisme de masse possède des vertus… durables

La logique industrielle n’est pas antinomique d’engagement responsable. Elle peut encourager les initiatives à valeur d’exemple, notamment en matière d’hôtellerie durable.

C’est une idée reçue qui a la vie dure. À la question :« Le tourisme de masse est-il une malédiction ? » beaucoup vous répondront « oui, évidemment ». « Or, qui peut prétendre qu’un client d’un hôtel-club au Maroc aurait un comportement moins respectueux du pays et des populations locales qu’un routard sac à dos ? » interroge Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde. (lire également page 37). Par ailleurs, on oppose trop souvent les petits voyagistes, les seuls qui seraient à même de promouvoir un tourisme durable, aux gros producteurs, qui seraient forcément des pollueurs. Là aussi, il convient de relativiser, exemples à l’appui.

ÉCHANGES DE BONS PROCÉDÉS

Que ce soit Voyageurs du Monde (membre d’Agir pour un tourisme responsable), Marmara, Fram ou le Club Med, les grands acteurs sont actifs en matière de développement durable, d’autant plus qu’ils y trouvent eux-mêmes leur intérêt. « Quand nous nous engageons pour dix ans avec un club, tout ce qui peut en optimiser la gestion, favoriser les économies nous concerne. En ce sens, notre modèle industriel, parce qu’il est basé sur le long terme, est vertueux », explique Sébastien Boucher, en charge de la communication et du marketing chez Marmara. Le TO, comme Fram ou le Club Med, impose à ses hôteliers partenaires un cahier des charges écologique qui, au-delà des classiques écogestes quotidiens ou de la gestion des déchets, débouche sur des initiatives exemplaires. Ainsi, au Club Marmara Madina, à Marrakech, un système très performant de récupération de l’eau des chambres a été mis en place : celle-ci est envoyée vers une station d’épuration où elle est nettoyée avant d’être rejetée vers un lac au sein du Club, afin de servir à l’arrosage des jardins. « Pour notre club d’Hurghada, où l’eau est amenée par camion, il était impensable d’en dépenser pour les espaces verts, nous avons donc aussi investi dans un système de recyclage des eaux usées ». L’installation de panneaux solaires au Framissima Rei del Mediterrani, à Majorque, pour fournir l’électricité nécessaire à l’activité de l’hôtel, le traitement des eaux lessivielles avant leur évacuation dans le réseau des eaux usées au Framissima Les Jardins de l’Agdal, à Marrakech, ou l’installation de contacteurs sur les baies vitrées et fenêtres pour couper l’air conditionné participent de la même logique. Comme les innovants « jardins filtrants » que le Club Med a installés dans son nouveau village de la Plantation d’Albion, à Maurice. Une première sur l’île, validée par le ministère de l’Environnement mauricien. « Sa simplicité et son intérêt financier, avec des coûts d’investissement inférieurs à ceux d’une station traditionnelle et des coûts d’exploitation réduits, en font un modèle facilement duplicable dans la région », se félicite le Club.

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