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Le Musée de l’Homme fait sa révolution

C’est un musée dédié à l’Humanité qui rouvre ses portes aujourd’hui, au Palais de Chaillot, après 6 ans de travaux. A découvrir gratuitement durant tout ce week-end. 

Visiter le nouveau Musée de l’Homme, c’est assister à une véritable métamorphose muséographique. Exit en effet les vitrines poussiéreuses qui se succédaient dans l’ancien musée du Palais de Chaillot et bienvenue dans un parcours illustré et savant à travers l’histoire de l’Humanité. Un discours scientifique qui s’inscrit dans un travail architectural et de mise en scène.

Trois thèmes universels et éternels – Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? – sont évoqués tout au long des 16 000 m2 de surface d’exposition. En point d’orgue, la Galerie de l’Homme et son arche de bustes montrant la richesse de la diversité humaine, exempte de toute notion de race…

6 années de travaux

Il aura fallu pas moins de six années de travaux et un budget de 92 millions d’euros pour entièrement repenser l’espace et les collections d’un musée qui, aujourd’hui, ne garde que l’écrin du Palais de Chaillot et sa vue imprenable sur la tour Eiffel et le Trocadéro. La très belle verrière et les toitures classées monuments historiques ont par ailleurs entièrement rénovées, offrant dès l’entrée du musée une sensation d’espace très lumineuse.

En parallèle, les collections ont été entièrement redistribuées, 90% des œuvres exposées étant inédites, provenant des réserves, des collections de recherches, de donations et d’acquisitions. Rappelons également que l’ancien musée de l’Homme a été vidé de sa substance lors de la création du musée du Quai Branly, ouvert en juin 2006, et qu’une autre partie de ses collections est partie alimenter celles du MUCEM de Marseille ou du musée des Confluences à Lyon.

Des partis pris pluridisciplinaires

"Présenter l’humain comme un être de liens, qui se définit par lui-même mais aussi en fonction de groupes auxquels il peut appartenir est un des partis-pris muséographique", précise l’un des chercheurs participant au programme de visites commentées.

Ainsi, si l’anthropologie et l’ethnologie sont au cœur des collections, il est aussi ici question de linguistique, de sémiologie et de sociologie. C’est ainsi que l’on peut trouver associés dans une même vitrine une coiffe de mariée française du XIXe siècle, des masques africains, ou encore les bustes de Marianne, Louis XIV et Charles De Gaulle.

Etonnements à tous les étages

Le visiteur s’arrêtera devant le mur des langues (apprenant ainsi que 7 000 langues sont usitées à travers le monde), un car rapide du Sénégal costumisé et chargé de valeurs symboliques, la petite mais sculpturale Vénus de Lespugue, sans oublier bien-sûr la célèbre Lucy – en reproduction.

Il sera également interpellé par un écorché d’une bête préhistorique, une reproduction géante de l’anatomie d’une langue ou encore une animation qui transformera son image en 3 D en mode Cro-Magnon…

Le nouveau musée de l’Homme est une création curieuse, assez érudite, mais qui devrait reconquérir son public. Lors de sa fermeture en mars 2009, 25 000 visiteurs s’étaient pressés le temps d’un week-end. Record à battre durant ces deux jours de réouverture…

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