L’association Familles rurales interpelle le gouvernement sur les prix et la « qualité de service » de la SNCF
Ponctualité, qualité de service et prix pratiqués : l’association de défense des consommateurs Familles rurales a écrit vendredi 7 mars au Premier ministre pour s’insurger contre les pratiques de la SNCF.
Elle déplore également qu’en 2023 « près de 178 millions d’usagers ont dû faire face à l’impossibilité de voyager conformément aux conditions initialement contractées avec la SNCF », tous services confondus (TER, Transilien, Intercités, TGV hors trains grandes lignes non conventionnés et International).
12% de trains en retard
En outre, « la qualité de service peut également se mesurer par la ponctualité des trains », note Familles rurales, qui calcule que, « en 2023, la proportion de trains arrivant en retard à destination (retard supérieur à 5 minutes) atteint 12%, soit 169 millions de voyageurs sur 1,35 milliard, tous services confondus ».
« Notre analyse montre que le rapport qualité-prix s’est dégradé pour les voyageurs », relève encore l’association, estimant que « le train est inaccessible pour nombre d’entre nous, particulièrement les plus jeunes ».
L’association demande donc au gouvernement la mise en place de tarifs « socialement plus justes, conformément à l’esprit du contrat de performance 2021-2030 », en repensant la politique « sociale et tarifaire au regard des ressources de chacun », dans un courrier à M. Bayrou signé de sa présidente Guylaine Brohan et consulté vendredi par l’AFP.
Elle appelle aussi à « respecter et appliquer le règlement européen en automatisant les indemnisations dues en cas de retard et d’annulation », rappelant qu' »être indemnisé est un droit qui ne saurait être soumis à une demande préalable du consommateur comme l’exige aujourd’hui la SNCF ».
Dernier point, l’association demande la mise en place d’un système de médiation « chargé, non seulement de traiter les litiges de manière indépendante et impartiale, mais aussi d’informer les consommateurs sur leurs droits et le nouveau contexte d’ouverture à la concurrence ».