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La rentabilité plonge dans le rouge

Les marges des tour-opérateurs ont continué de se détériorer en 2012 même si les TO ont mieux maîtrisé leurs coûts de structure.

La sixième édition de l'étude sur les ratios financiers du tour-opérating français réalisée par KPMG pour le compte du Ceto l'a confirmé sans ambiguïté. En termes de rentabilité, les voyagistes ont touché le fond en 2012 avec des résultats qui se sont encore dégradés. La marge brute (différence entre le chiffre d'affaires et les coûts de production) a ainsi continué de baisser, passant à 17,7 % contre 18,4 % un plus tôt. Crise économique et onde de choc du Printemps arabe ont mis à mal les trésoreries avec des majors qui se sont installées dans le rouge. Sept des entreprises du Top Ten affichent ainsi des pertes, à l'exception notable du Club Med dont la stratégie de montée en gamme a porté ses fruits sur une décennie et du groupe Voyageurs du Monde au positionnement gagnant.

 

Plein Vent champion de la rentabilité

 

Après un exercice 2010-2011 à l'équilibre, Transat France a ainsi pour la première fois basculé dans le rouge malgré un chiffre d'affaires record, une mauvaise performance à imputer en grande partie à Look Voyages. Les TO de TUI France (Nouvelles Frontières, Marmara, Passion des îles) ont réussi de leurs côtés à réduire leur perte opérationnelle à 32 M£ (environ 39 ME) contre 43 M£ (52 ME) en 2011 mais restent loin des objectifs de rentabilité de leur maison mère. Même constat pour Thomas Cook France mis depuis en mode redressement, PSE drastique à l'appui, avec l'objectif d'un retour à l'équilibre en 2014. C'est cependant pour Fram que l'exercice 2012 a été le plus meurtrier avec des pertes encore creusées pour la troisième année consécutive et une valse-hésitation de la gouvernance qui interroge de plus en plus sur la pérennité de l'entreprise en quête d'investisseurs. En reprenant son indépendance vis-à-vis de sa maison mère suisse, Kuoni France espère, de son côté, s'affranchir des frais de groupe et des mauvais résultats du réceptif qui ont grevé ses comptes en 2012. « 2014 sera notre premier exercice propre et de référence », promet Emmanuel Foiry, président du TO. Renfloué en début d'année à hauteur de 2 ME par Hervé Vighier, ex-Marmara, Donatello est aussi un des mal-portants de ce palmarès qui distingue cependant quelques entreprises florissantes : Plein Vent (groupe Fram), Voyamar (groupe Marietton) et Planetveo, dont la croissance et les résultats sont prometteurs.

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