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La région Poitou-Charentes se désengage du Futuroscope

La région va vendre à la Caisse des dépôts et consignations d’ici fin octobre ses 18% détenus dans le parc de loisirs de la Vienne. Cet organisme financier a déjà repris avant l’été la participation du groupe Amaury qui exploita le site entre 2000 et 2002

 

Nouveau tour de table à venir pour le Futuroscope : trois mois après la sortie définitive du groupe Amaury de son aventure malheureuse dans le Futuroscope (l’éditeur de L’Equipe et du Parisien a cédé en juin ses 15%), c’est au tour de la région Poitou-Charentes d’annoncer sa sortie du capital du parc de loisirs de la Vienne. La collectivité territoriale cède ses 18% à la Caisse des dépôts et consignations, qui avait déjà racheté cet été la participation du groupe Amaury. La transaction sera officialisée le 25 octobre lors d’une assemblée générale extraordinaire de la société d’exploitation mixte locale (SEML) du Futuroscope.

Créé en 1987, le Futuroscope avait traversé une crise financière en 2002, deux ans après sa reprise aux collectivités par le groupe Amaury. Quelque 170 emplois avait alors été supprimés et la région Poitou-Charentes avait dû financer à hauteur de 10 M€ le plan de sauvetage du parc de loisirs. Le parc avait alors accueilli 1 553 000 visiteurs, loin du record de 2,8 millions d’entrées enregistré en 1995. Si les coûts d’exploitation ont depuis été réduits, la fréquentation remonte toujours difficilement avec un total l’an dernier de 1 435 000 visiteurs (pour un chiffre d’affaires de 59M€) et une stabilité d’ores et déjà annoncée pour 2006. Le point d’équilibre est fixé à 1,5 million d’entrées, précise Dominique Hummel, président du directoire de la SEML, qui espère atteindre ce seuil d’ici deux ans. La Caisse des dépôts et consignation qui possède désormais 33% du capital devrait revendre ses parts très vite à des actionnaires privés, assure Dominique Hummel. Nous sommes en négociations avec plusieurs sociétés dans cette perspective.

Malgré un prix attractif (l’action du Futuroscope vaut 4,25 euros contre 100 euros il y a trois ans !), et une forte présence dans le secteur des parcs de loisirs (avec les parc Astérix, musée Grévin, parc de Bagatelle, Grand aquarium de Saint-Malo, parcs Walibi…), la Compagnie des Alpes (dont la Caisse des dépôts détient plus de 40% du capital au travers de la Caisse des dépôts et développement-C3D) ne semble pas vouloir mettre un pied dans le troisième parc français. Nous sommes opérateurs pas investisseurs, précise Eric Guilpart, directeur marketing et communication de la Compagnie des Alpes (CDA). Le Futuroscope est une société d’économie mixte. Son capital est majoritairement possédé par des organismes publics, et devrait le rester dans les années à venir. Dans ces conditions, la CDA considère difficile d’investir dans ce site dont elle n’aurait pas la pleine gestion.

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