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La poule aux oeufs d’or

« Pas fameux le bilan des TO pour 2003 ! Sans surprise, dans un marché plus que déprimé, la République dominicaine est l’une des rares destinations à avoir tiré son épingle du jeu. Une fois de plus ! En dix ans, elle est passée de 5 000 touristes français à plus de 250 000. Une réussite incontestable, due en grande partie à quelques voyagistes. Marsans ou Vacances Air Transat ont su pleinement jouer leur rôle de producteur, prenant des ri

Pas fameux le bilan des TO pour 2003 ! Sans surprise, dans un marché plus que déprimé, la République dominicaine est l’une des rares destinations à avoir tiré son épingle du jeu. Une fois de plus ! En dix ans, elle est passée de 5 000 touristes français à plus de 250 000. Une réussite incontestable, due en grande partie à quelques voyagistes. Marsans ou Vacances Air Transat ont su pleinement jouer leur rôle de producteur, prenant des risques, affrétant des avions, contribuant à ouvrir le pays au plus grand nombre sans pour autant sacrifier la qualité et détériorer son image. Mais la nature est ainsi faite que des TO francs-tireurs veulent aujourd’hui profiter à leur tour de ce marché défriché. Une évolution somme toute logique, si ce n’est qu’elle se déplace sur le terrain des prix. Faut-il se réjouir de trouver depuis quelques semaines des séjours à Puerto Plata à 600 euros ? Il serait dommage de tuer la poule aux oeufs d’or. Une poule nommée Tunisie il y a encore quelques années et aujourd’hui bien déplumée, justement sous les coups de boutoir d’une concurrence acharnée. Il faudra de longues années au pays pour se remettre de son image désormais cheap. Saura-t-on retenir la leçon ?

L’île Maurice n’a pas ce problème, ou ne l’avait pas jusqu’à récemment. En faisant le choix d’un tourisme pour riches, elle s’est crue à l’abri des aléas, faisant rêver des millions de Français, hypnotisés par des images de jet-seteurs insouciants et toujours bronzés. Là encore, le réveil est brutal. A trop faire rêver, on finit par décourager. Entre ces deux extrêmes, le Maroc est la preuve qu’un développement touristique durable passe plus vraisemblablement par un juste milieu. On y va en famille ou en amoureux, en riad ou en hôtel-club, en séjour ou en circuit, avec Etapes Nouvelles ou Voyageurs du monde. Un dosage indispensable, mais qui demeure fragile. Espérons seulement que le royaume chérifien ne l’oublie pas, alors qu’il multiplie les investissements pour doubler son nombre de touristes à l’horizon 2010.

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