La palmeraie de Marrakech assoiffée par le tourisme
La pénurie d’eau liée à l’urbanisation et aux grands projets touristiques menace l’équilibre écologique de l’oasis marocain.
La palmeraie de Marrakech, au sud du Maroc, fait l’objet d’un programme de sauvegarde. D’après Nour-Eddine Laftouhi, hydrogéologue à la faculté des sciences de Marrakech, interrogé par l’AFP, "les projets touristiques, malgré tous les bons côtés qu’ils génèrent, pompent énormément. Cela a un effet négatif sur l’équilibre écologique". L’urbanisation et les grands projets touristiques (la ville compte déjà 10 golfs et une dizaine d’autres sont prévus), consomment beaucoup d’eau et ont contribué au recul de l’oasis, qui a perdu 30% de sa superficie en 20 ans.
Pour enrayer ce recul, un projet, lancé en 2007, prévoit la plantation de 430 000 palmiers d’ici un an. "Grâce à la centrale de retraitement des eaux usées, ouverte en 2010, et aux puits qui sont déjà opérationnels, des quantités importantes d’eau seront disponibles", précise Abdelilah Mdidech, le directeur du programme, ajoutant "Je sais que nous n’avons pas les moyens, notamment en eau, pour en faire une palmeraie verdoyante. Il faut être réaliste".