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La Nouvelle-Calédonie adopte une taxe sur les croisières touristiques

La Nouvelle-Calédonie instaure une taxe sur les croisières touristiques, dont les compagnies devront s’acquitter à chaque escale sur le territoire.

Après la Grèce, c’est la Nouvelle-Calédonie qui adopte une nouvelle taxe touristique visant les croisiéristes faisant escale dans l’archipel. Appliquée à chaque passager, elle vise à améliorer les infrastructures d’accueil, financer des actions de promotion touristique à l’international et soutenir la reprise d’un secteur touché par la fermeture d’escales emblématiques, comme l’île des Pins. Son montant n’est pas encore précisé.

Les autorités estiment qu’elle devrait rapporter environ 6,6 millions d’euros par an. Son produit sera réparti entre le port autonome (20%) et l’organisme Nouvelle-Calédonie Tourisme (20%), qui assure la promotion touristique de l’archipel. Les 60% restants seront alloués à un fonds dédié au développement et à la promotion du tourisme de croisière.

Une taxe qui fait l’unanimité… mais pas sa répartition

Si le principe d’une taxe était validé par tous les élus du Conseil, cette répartition a suscité des divisions. Philippe Gomès, du parti Calédonie ensemble, estime que les recettes devraient être affectées à la Nouvelle-Calédonie. « Alors que le pays n’arrive plus à financer ses allocations logement, ses retraites ou son système de santé, on choisit d’affecter cette recette à des dépenses nouvelles plutôt qu’au sauvetage de l’existant. »

L’Eveil océanien, qui défend les intérêts de la communauté wallisienne et futunienne, dénonce également cette répartition. Elle serait ainsi faite au détriment d’une collectivité qui « s’endette pour tout le monde », sans en percevoir les fruits. Omayra Naisseline, la rapporteure du texte, défend une distribution « juste, responsable et équilibrée ». Et rappelle que la taxe ne doit pas être détournée de son objet premier : développer le tourisme de croisière.

La Nouvelle-Calédonie aime les croisiéristes

Parce que ce tourisme est le composant du tourisme le plus structurant en Nouvelle-Calédonie. En 2023, l’archipel a reçu 344 000 croisiéristes – record en date. Il se classait ainsi comme le deuxième port de croisières de France, après Marseille. Mais la crise politique et sociale qui a secoué la Nouvelle-Calédonie en 2024 a fait s’effondrer le secteur (191 528 croisiéristes).

En année normale, les croisières d’escale représentent la plus grande part du tourisme en Nouvelle-Calédonie (parfois jusqu’à 70% selon les années). Vital, donc, pour l’économie en souffrance de l’archipel.

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