La grève des contrôleurs aériens maintenue, un second syndicat répond à l’appel
Malgré une réunion de conciliation menée hier par la DGAC, l’UNSA-ICNA a annoncé maintenir son appel à la grève. L’USAC-CGT a également annoncé un préavis, pour le 3 juillet 2025.
Le deuxième syndicat de contrôleurs aériens français a maintenu mercredi son appel à la grève à l’orée des vacances scolaires d’été, à l’issue d’une « réunion de conciliation » infructueuse avec la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC).
« Le constat au sortir de la réunion du jour est malheureusement sans appel : la DGAC ne formule aucune réponse aux alertes transmises pourtant depuis des semaines par l’UNSA-ICNA », a déclaré le syndicat à l’AFP.
Un second syndicat répond à l’appel
Un second syndicat de contrôleurs aériens français a par ailleurs annoncé un préavis de grève pour le 3 juillet, à l’orée des vacances scolaires, coïncidant partiellement avec cet appel. L’USAC-CGT, troisième organisation représentative des aiguilleurs du ciel avec 16% des voix aux dernières élections professionnelles, dénonce comme l’UNSA-ICNA des effectifs insuffisants, ainsi qu’un « contexte social fortement dégradé » à la DGAC.
L’USAC-CGT réclame, dans un communiqué, « l’augmentation du plafond d’emploi DGAC qui ne permet pas actuellement d’anticiper les départs en retraite », « l’ouverture d’une négociation sur le maillage territorial des services de la DGAC qui a été imposé en force ». Ainsi qu' »une remise à plat des règles de fonctionnement du dialogue social ».
Sollicitée jeudi matin par l’AFP, la DGAC n’a pas souhaité faire de commentaire dans l’immédiat. Mercredi, elle avait dit reconnaître « les difficultés liées à la situation de sous-effectif chronique, qui affectent la qualité du service rendu aux compagnies aériennes. C’est précisément pour y remédier qu’elle défend un plan de recrutement ambitieux ».
Réforme en cours
Pour la DGAC, les revendications du syndicat portent sur « le contrôle de présence des contrôleurs, les rémunérations, et le recrutement ». Une réforme est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un « incident grave » à l’aéroport de Bordeaux fin 2022. Deux avions avaient failli entrer en collision. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des contrôleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.
Les ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) figurent parmi les fonctionnaires les mieux payés. Leur salaire brut moyen s’élève environ à « 96 000 euros par an, soit environ 8 000 euros mensuels », selon un rapport du Sénat d’octobre 2024. Le premier syndicat de contrôleurs, le SNCTA (60% des suffrages), a indiqué à l’AFP ne pas appeler à la grève.
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