La flambée de violences vide Bangkok de ses touristes

Lentement mais sûrement, la situation se dégrade à Bangkok et l’éventualité d’un violent affrontement entre chemises rouges et forces de l’ordre semble de plus en plus probable. Alors que les opposants au gouvernement ont poursuivi leurs actions, bloquant, lundi, certains accès à la capitale et le métro aérien afin d’empêcher l’intervention des forces de sécurité, le vice-premier ministre, Suthep Thaugsuban, a déclaré que les autorités allaient « intensifier les opérations ». Dans la zone occupée par les manifestants, les hôtels sont fermés ou désertés. Selon une estimation de la Thailand Hotel Association, le taux d’occupation des établissements dans le centre de la ville est tombé à 30 %, contre 70 % en temps normal à cette période. Et c’est l’industrie touristique du pays tout entier qui se trouve menacée, bien que la situation soit calme hors de Bangkok. Plusieurs dizaines de pays, notamment en Asie, déconseillent les voyages vers la Thaïlande. En France, le Ceto a décidé, le 23 avril, au lendemain d’une série d’explosions qui ont fait un mort et 85 blessés, de recommander le maintien des départs à destination du pays tout en demandant aux TO de réaménager les programmes afin d’éviter la capitale. Dans le même esprit, le Quai d’Orsay « recommande aux ressortissants français d’éviter tout déplacement non essentiel dans la capitale thaïlandaise », mais précise que les « déplacements dans le reste de la Thaïlande ne sont pas déconseillés ».