Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

La fin du rêve

La messe est dite, ou presque. Même s’il convenait d’être encore prudent mercredi matin, au moment de notre bouclage, la réélection de George Bush à la présidence des Etats-Unis semblait acquise. Si les observateurs se sont évertués ces derniers jours à affirmer qu’entre le vainqueur et son opposant démocrate, c’était finalement blanc bonnet et bonnet blanc, tant sur le plan de l’économie que de la politique étrangère, il en va tout autr

La messe est dite, ou presque. Même s’il convenait d’être encore prudent mercredi matin, au moment de notre bouclage, la réélection de George Bush à la présidence des Etats-Unis semblait acquise. Si les observateurs se sont évertués ces derniers jours à affirmer qu’entre le vainqueur et son opposant démocrate, c’était finalement blanc bonnet et bonnet blanc, tant sur le plan de l’économie que de la politique étrangère, il en va tout autrement pour le tourisme. Car à travers ce vote, la majorité des Américains a aussi choisi le repli sur soi plutôt que l’ouverture sur le monde, la peur de l’étranger plutôt que l’enrichissement par la différence, l’obsession sécuritaire plutôt que le contrôle intelligent des frontières. Autant de choix antinomiques avec l’essence du tourisme, que les TO risquent de payer. Bien sûr, les Français seront toujours accueillis outre-Atlantique par des professionnels et une population (au moins dans les grandes villes) qui savent faire la part des choses. Mais seront-ils aussi nombreux à vouloir découvrir les Etats-Unis dans les prochaines années ? Seront-ils d’accord pour se plier à des mesures de sécurité aussi spectaculaires que discriminatoires et inefficaces ?

Les spécialistes des Etats-Unis préfèrent voir dans la chute de fréquentation (-30 % depuis que George Bush est au pouvoir) un choc conjoncturel, mettant en avant la reprise constatée depuis quelques mois. Mais en réalité, le mal est sans doute plus profond. Ce vote pourrait encore élargir le fossé culturel qui s’est creusé depuis quatre ans entre la France et les Etats-Unis, et continuer à dégrader l’image du pays de l’Oncle Sam, un élément essentiel dans le choix d’une destination… D’ailleurs, les jeunes Français, qui rêvaient il y a vingt ans du Golden Gate, ne jurent plus que par Ayers Rock aujourd’hui. Pour preuve, un récent sondage d’Expedia révélait qu’au palmarès des destinations préférées des internautes, l’Australie avait pris la tête, devant les Caraïbes et le Canada, les Etats-Unis n’apparaissant qu’en quatrième position. L’American Dream a fait place à l’Australian Dream, plus qu’un symbole…

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique