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La commission déraille

La fin des commissions aériennes risque-t-elle de faire boule de neige ? Nombre de fournisseurs sont tentés de s’engouffrer dans la brèche ouverte par les compagnies. A l’image de la SNCF. Le transporteur ferroviaire est sorti du bois cette semaine, avec des arguments qui font mouche. Il dénonce en particulier la politique des distributeurs, qui perçoivent des frais de dossiers de plus en plus importants, alors même qu’ils sont toujours

La fin des commissions aériennes risque-t-elle de faire boule de neige ? Nombre de fournisseurs sont tentés de s’engouffrer dans la brèche ouverte par les compagnies. A l’image de la SNCF. Le transporteur ferroviaire est sorti du bois cette semaine, avec des arguments qui font mouche. Il dénonce en particulier la politique des distributeurs, qui perçoivent des frais de dossiers de plus en plus importants, alors même qu’ils sont toujours commissionnés. Le beurre et l’argent du beurre, en quelque sorte !

Les agences ont de bonnes excuses. Car quel intérêt ont-elles encore à vendre un Paris-Marseille à 25 E, qui leur rapporte moins de 2 E ? Mais en percevant des frais (le Snav déconseille pourtant cette pratique), elles tendent aussi à coup sûr le bâton pour mieux se faire battre, prenant ouvertement le risque de précipiter la politique commerciale de la SNCF. La suppression des commissions ferroviaires ne serait toutefois pas nécessairement un drame. Ne vaut-il pas mieux négocier avec la SNCF une garantie d’accès à tous ses tarifs, la simplification et la gratuité de ses systèmes de réservation (dont Ravel), et surtout, l’instauration d’une grille de frais pour ses ventes directes (en particulier sur Internet) afin de lutter à armes égales, plutôt que de se battre pour le maintien d’une commission qui n’est plus qu’un leurre. Le Snav aura-t-il le courage de défendre cette voie ?

Certains tour-opérateurs s’interrogent aussi, ébranlés par les initiatives du Club Med ou de TUI. Ces derniers ont habilement joué le coup. Alors qu’ils avaient plus que jamais besoin des agences, ils ont réussi à imposer des taux de commission plus faibles que les TO installés sur le marché depuis des années (un comble !) et, surtout, à introduire des critères variables. Les réseaux qui ont accepté ces conditions n’ont-ils pas fait entrer le loup dans la bergerie ? Certes, on ne parle pas encore de suppression des commissions dans le tour-operating, mais alors que les recherches d’économies sont devenues un sport national, beaucoup de voyagistes regrettent un modèle de rémunération peu motivant. Là aussi, alors que les ventes en ligne s’envolent, une (r)évolution semble inéluctable dans les prochaines années…

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