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L’Ile-de-France ne séduit pas les familles

Le CRT d’Ile-de-France présente ce mois-ci une étude témoignant d’une hausse du nombre de séjours en 2002. Avec une prédominance des courts séjours et de l’hébergement non marchand.

Première région touristique du monde, l’Ile-de-France n’est en revanche que la troisième région pour les touristes français en nombre de séjours, derrière Rhône-Alpes et PACA. Un décalage que le Comité régional du Tourisme rappelle en introduction d’une étude consacrée aux nouvelles tendances de la demande des Français en Ile-de-France. Réalisée par la Sofres en partenariat avec l’Ortif, elle sera présentée aux professionnels le 12 décembre. Première enseignement : depuis 2000, le nombre de séjours des Français en Ile-de-France a augmenté de 7,63 %, avec un total de 12,7 millions de séjours en 2002, retrouvant ainsi le niveau atteint en 1999.

Si le nombre de visiteurs à se rendre chaque année dans les départements franciliens progresse, leurs profils sociaux-démographique évolue aussi. Entre 2000 et 2002, les Français de 50 à 64 ans ont été plus nombreux, alors que ceux âgés de plus de 65 ans ont reculé. Un rajeunissement confirmé par la tranche d’âge 25-34 ans. Le poids des jeunes adultes par rapport aux autres populations est supérieur de 0,5 point à celui des autres régions françaises. Le Comité régional du tourisme observe également une forte population de cadre et de professions libérales (+3,2 points) et de professions intermédiaires (+2,7 points), mais également des foyers sans enfant qui restent largement majoritaires (71,6% des visiteurs) et sur-représentés (+4,6%). Enfin, si les personnes résidant en zone rurale sont moins nombreuses, celles issues d’agglomérations de 20 000 à 100 00 habitants augmentent. Les principales régions émettrices restant les Pays de la Loire, la région Rhône-Alpes et… l’Ile-de-France.

Cette étude témoigne également de nombreuses évolutions des « caractéristiques » des séjours des Français dans les départements franciliens. Si le motif d’agrément est très inférieur à celui des autres régions (-16,3 points), les visiteurs sont en revanche nombreux à rendre visite à leur famille (+8,6 points) et leurs amis (+3,9 points). Les séjours en hébergement non marchand sont ainsi sur-représentés en Ile-de-France avec, entre autre, plus d’un séjour sur deux en famille. La région n’arrive d’ailleurs qu’en huitième position en nombre de nuitées. Avis aux hôteliers ! Enfin, et ce sera une surprise pour personne, les activités culturelles (visites de musées, festivals, concerts, théâtres…) restent largement plus pratiquées que dans les autres régions françaises.

Le coût de la vie plus élevé de la région, qui explique la prédominance des catégories socio professionnelles supérieures, a également une incidence sur la durée des séjours, qui est en moyenne de 3,3 jours contre 5,3 jours en France. Le CRT précise d’ailleurs que trois séjours sur quatre sont des courts séjours.

Raphaël Sallerin

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