L’heure du tourisme ?
« Y aura-t-il encore un ministre du Tourisme après le 6 mai ? A en croire Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, oui ! Car même si les deux candidats à la présidence rappellent qu’il est nécessaire de diminuer le train de vie de l’Etat, ils semblent s’accorder (après un cafouillage du côté de l’UMP) sur la nécessité de maintenir ce poste. Mieux, ils veulent lui donner un nouvel éclat, en y regroupant les crédits touristiques jusqu’à présent s
Y aura-t-il encore un ministre du Tourisme après le 6 mai ? A en croire Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, oui ! Car même si les deux candidats à la présidence rappellent qu’il est nécessaire de diminuer le train de vie de l’Etat, ils semblent s’accorder (après un cafouillage du côté de l’UMP) sur la nécessité de maintenir ce poste. Mieux, ils veulent lui donner un nouvel éclat, en y regroupant les crédits touristiques jusqu’à présent saupoudrés par d’autres ministères.
C’est là un des points du programme touristique que peaufinent les trois grands partis, une première ! Soutenue par de nombreux patrons de la profession, la machine de guerre de l’UMP s’est mise en route il y a déjà plusieurs mois, avec une efficacité certaine. Il est vrai aussi que Nicolas Sarkozy doit faire oublier quelques couacs, à commencer par le scandale du passeport biométrique l’an dernier. Un couac qui a tout de même entraîné un manque à gagner de 50 millions d’euros pour les TO ! En face, François Bayrou et Ségolène Royal ont un train de retard. A moins que ce ne soit L’Echo touristique qui arrive trop tôt, comme nous l’ont reproché leurs états-majors. Il ne reste pourtant que 50 jours avant le premier tour ! Pour reprendre la main, la candidate du PS joue le suspens et distille des informations au compte-gouttes, en attendant de nous refaire le coup de Villepinte. Après son pacte présidentiel, elle doit en effet dévoiler elle-même son pacte touristique lors du Salon mondial du tourisme. Du coup, Nicolas Sarkozy, qui marque sa rivale à la culotte, pourrait aller faire un tour dans les allées du SMT.
Bref, la Porte de Versailles risque d’être fort encombrée cette année… Bien sûr, c’est avant tout le tourisme réceptif qui fait saliver nos leaders politiques, avec ses devises et ses emplois non délocalisables, bien plus que les agences ou TO. Mais c’est déjà cela ! A moins qu’il ne faille voir dans cette soudaine passion pour les voyages la montée en puissance du clientélisme, chaque candidat y allant de sa promesse pour glaner quelques voix. Entre les chasseurs et les viticulteurs, l’heure du tourisme aurait-elle sonné ?
