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L’avion… ou la galère ?

« Si prendre l’avion fait toujours rêver les vacanciers qui partent une fois par an, il est devenu une corvée pour tous ceux qui doivent emprunter ce moyen de transport plusieurs fois par mois. Pas pour le vol en lui-même, mais pour ce qui précède et suit. Embouteillages jusqu’à l’aéroport, attentes à l’enregistrement et à l’embarquement, fouilles humiliantes par des personnels fraîchement sortis du lycée… Sans oublier désormais la conf

Si prendre l’avion fait toujours rêver les vacanciers qui partent une fois par an, il est devenu une corvée pour tous ceux qui doivent emprunter ce moyen de transport plusieurs fois par mois. Pas pour le vol en lui-même, mais pour ce qui précède et suit. Embouteillages jusqu’à l’aéroport, attentes à l’enregistrement et à l’embarquement, fouilles humiliantes par des personnels fraîchement sortis du lycée… Sans oublier désormais la confiscation des tubes de dentifrice et autres fromages à pâte molle, autant de bombes en puissance ! L’Eurostar surfe avec succès sur ce ras-le-bol. En attendant sa prochaine offensive en novembre, il vient de battre le record de vitesse entre Paris et Londres : 2 h 03. Et le TGV ne cesse de tailler des croupières à l’avion.

Les compagnies aériennes tentent de reprendre l’avantage en travaillant toujours plus leurs services au sol, l’enjeu des prochaines années. C’est le cas d’American Airlines et d’Air France, avec des contraintes différentes. L’américaine vient de débourser des centaines de millions de dollars pour construire un terminal privatif à New York, qui lui permet de faire à peu près ce qu’elle veut, y compris des files d’attente réservées aux voyageurs d’affaires pour accélérer les contrôles de police. Pour sa part, Air France doit en partie se reposer sur le bon vouloir d’ADP pour faciliter l’utilisation de son hub, en pleine reconfiguration. Ce n’est sans doute pas un hasard si la compagnie a renoncé à attaquer le gestionnaire de Roissy sur la hausse de ses taxes, préférant oublier les vieilles querelles !, selon les propos de Jean-Cyril Spinetta, le patron d’Air France.

Si les progrès sont notables, la partie est toutefois loin d’être gagnée. Entre la numérotation des terminaux incompréhensible pour le voyageur lambda, les appellations exotiques des nouveaux équipements (Galerie parisienne, liaison automatique Lisa…) et les transferts toujours longs de plusieurs centaines de mètres entre certaines aérogares, il faut avoir fait Polytechnique pour y comprendre quelque chose. Reste à espérer que la signalétique sera à la hauteur (mais on sait qu’ADP a encore des efforts à faire sur ce point !) pour éviter que Roissy ne devienne, à défaut du premier hub européen, un monstre de béton.

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