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L’avenir d’Alitalia suspendu aux intérêts d’Air France-KLM

Le plan de sauvetage de la compagne italienne a été approuvé le 14 octobre. Mais les actionnaires, dont Air France-KLM, vont demander des changements dans la stratégie du groupe.

Alitalia ne fera pas faillite. La compagnie italienne, qui n'avait même plus de quoi payer son carburant la semaine dernière, va bénéficier d'une ligne de crédit supplémentaire de 200 millions d'euros. Le 14 octobre, les actionnaires ont également approuvé « à l'unanimité », le principe d'une augmentation de capital d'un maximum de 300 millions d'euros. Mais cet apport ne se fera pas sans une restructuration de la compagnie.

Les discussions sur le nouveau projet industriel de la compagnie ont déjà commencé. Elles conditionneront la décision d'investissement des actionnaires qui doit intervenir avant le 15 novembre. D'après l'accord du 14 octobre, Poste Italiane pourra investir jusqu'à 75 millions d'euros et les banques Unicredit et Intesa San Paolo jusqu'à 100 millions d'euros. Mais c'est la décision d'Air France-KLM qui est attendue. Le groupe pourrait décider de ne pas souscrire à cette augmentation et de diluer sa présence ou d'investir 75 millions d'euros pour conserver sa participation de 25% ou encore de monter à plus de 50% pour prendre le contrôle de la compagnie italienne, déjà membre de l'alliance Skyteam et de la joint-venture formée entre Delta et Air France-KLM.

Air France-KLM attend de sérieuses garanties

Cette dernière option, soutenue par le gouvernement italien, représenterait un changement majeur dans le ciel européen. Mais Air France-KLM, en plein plan social, s'engagera difficilement dans ce projet sans de sérieuses garanties. Le groupe franco-néerlandais veut d'abord obtenir un apurement de la dette, qui a atteint 1,2 milliard d'euros depuis le lancement de la compagnie, il y a 5 ans, et progresse au rythme de 700 000 euros par jour. Air France-KLM demande aussi qu'Alitalia change ses projets de développement. En juillet dernier, le plan de restructuration annoncé, pour un retour à l'équilibre en 2015, prévoyait une refonte de l'offre court et moyen-courrier et le développement de l'activité long-courrier. Le premier point est indispensable face à la baisse du trafic et à la concurrence des low cost et du train. Il devrait aussi permettre à Air France-KLM d'alimenter à moindre coût ses hubs et de faire barrage à ses concurrents. Mais le développement du long-courrier est jugé risqué et pourrait aussi faire de l'ombre au propre réseau du groupe franco-néerlandais. Reste à savoir si la simple suppression des routes déficitaires suffira à garantir un retour aux bénéfices.

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