JO 2024 : un premier site de baignade ouvrira à l’été 2026 dans la Marne
Héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, un premier site de baignade ouvert au grand public verra le jour à l’été 2026.
Le premier site de baignade dans la Marne ouvrira à l’été 2026 à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), dans la lignée des grands travaux d’assainissement de la Seine et de la Marne pour les JO-2024. A l’occasion de la requalification du port de plaisance de cette petite ville du sud du « 9-3 », trois bassins en eau vive verront le jour. Ils seront situés dans un bras de la Marne fermé à la navigation commerciale. Le plus grand mesurera l’équivalent d’une demi piscine olympique.
« Nous avons tous tourné le dos à la rivière »
« Les Jeux olympiques ont marqué un tournant que l’on veut durable pour l’ensemble de notre territoire », estime le maire (DVD) de Neuilly-sur-Marne, Zartoshte Bakhtiari. « La Marne irrigue nos villes et offre des paysages qui sont absolument magnifiques. Mais malheureusement depuis trop longtemps, nous avons tous collectivement, par l’urbanisation qui s’est accélérée, tourné le dos à notre rivière », selon l’édile.
La baignabilité de la Seine et de la Marne a été l’un des principaux chantiers de la préparation des JO. L’État et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d’euros pour préserver les deux cours d’eau des pollutions extérieures. L’assainissement a permis la tenue d’épreuves en eau vive durant la compétition olympique. Il a néanmoins vocation, sur le temps long, à permettre aux habitants de pouvoir nager dans les rivières.
Retrouver son patrimoine
Les bords de Marne étaient un lieu populaire de sortie de week-end et de vacances pour nombre d’habitants de Paris et de sa périphérie jusqu’au milieu du XXe siècle. Les premières baignades aménagées sur le site de Neuilly-sur-Marne remontaient aux années 1890 mais la pollution croissante de la rivière a conduit à une interdiction de la baignade par arrêté préfectoral en 1977.
« Pouvoir aller se baigner dans la Marne n’est pas seulement chouette. C’est une réappropriation de son environnement, de son patrimoine. La Marne n’est plus vue comme une limite mais comme faisant partie de notre patrimoine, de notre vie », souligne la sous-préfète de Seine-Saint-Denis, Magali Daverton.
D’autres sites de baignade sont en projet le long de la Marne à proximité de Paris. Pour l’instant, aucun ne s’est encore concrétisé. Dans la capitale, trois sites de baignade ouverts à la population devrait être opérationnels dans la Seine à partir de l’été 2025.