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JO 2024 : Paris veut accélérer la chasse aux Airbnb illégaux

La mairie de Paris a exprimé jeudi son souhait que l’arsenal législatif soit renforcé pour lutter contre les locations touristiques illégales. Et elle compte multiplier les contrôles à l’approche des JO-2024.

Dans la capitale, il n’est autorisé de mettre son logement sur des plateformes comme Airbnb ou Booking que 120 jours par an. Et ce, uniquement s’il s’agit de sa résidence principale. Pour les résidences secondaires, c’est extrêmement complexe, il faut obtenir un changement d’usage avec compensation.

Un délai pour un congé donné à un locataire ?

Pendant la période des Jeux olympiques (26 juillet-11 août), la Ville craint désormais de nombreux abus.

« Nous ne souhaitons pas que les propriétaires se débarrassent de leurs locataires au mois de juin pour louer dans la foulée sur Airbnb », a prévenu le sénateur et conseiller de Paris Ian Brossat, ex-adjoint au Logement.

Il souhaite l’instauration d’un délai minimum d’un an entre le congé donné à un locataire et le moment où le logement devient louable sur les plateformes. Cette mesure est inscrite dans un texte de loi transpartisan qui sera examiné le 28 novembre à l’Assemblée nationale.

Les contrôles devraient également se multiplier d’ici les Jeux, a promis la conseillère déléguée chargée des plateformes locatives, Barbara Gomes.

Vers davantage de contrôles à l’approche des JO

Jeudi matin, des agents assermentés de la Ville ont tenté de visiter 150 logements suspects du très prisé Ve arrondissement. Mais rares étaient les touristes à répondre à leur sollicitation.

C’est ce genre d’opérations, répétée une fois tous les deux mois à Paris, que les élus communistes souhaitent simplifier. Plusieurs amendements à la proposition de loi transpartisane seront déposés en ce sens.

« Est-ce que tous ces nouveaux outils seront à disposition d’ici les JO ? Probablement non, puisque le processus législatif est complexe », tempère Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire. « Mais les débats qui émergent à l’occasion des JO sont un excellent moyen pour emporter l’adhésion », ajoute-t-il.

Pour la mairie, pas question toutefois de se montrer farouchement opposée à Airbnb. 

« Nous sommes favorables à ce que les propriétaires puissent, quand ils sont absents, louer leur appartement à des touristes, assure Ian Brossat. Mais il faut freiner le développement anarchique et complètement irresponsable d’une offre professionnelle. »

Entre 20.000 et 30.000 logements à Paris sont des locations touristiques illégales, selon la Ville.

Vers une observation des prix

L’été dernier, les ministères d’Olivia Grégoire (Tourisme),  des Collectivités territoriales et du Logement ont dévoilé un arsenal de 14 mesures pour défendre « l’attrition des logements permanents en zone touristique ».

Ce plan ne prévoit pas de revenir sur des règles comme celle des 120 jours de location pour une résidence principale. Même si certains élus aimeraient passer à 60 jours ou moins.

Parmi les projets dans les cartons figure un observatoire des prix des locations saisonnières et des hôtels.

L’exécutif compte par ailleurs évaluer l’impact de mesures comme celle instaurée au pays basque, qui oblige un propriétaire d’un nouveau meublé touristique à justifier, dans la même ville, d’un logement longue durée équivalent

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