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Jean-Baptiste Lemoyne : « Je suis né par le tourisme, je continuerai »

Ses enfants l’appellent « Papa téléphone »… Depuis maintenant trois ans, Jean-Baptiste Lemoyne occupe le poste de secrétaire d’Etat au Tourisme, et a été confirmé dans ses fonctions dans le cadre du gouvernement de Jean Castex. La crise sanitaire lui aura permis de mettre en œuvre une véritable défense de ce secteur du tourisme, cruellement affecté par le Covid-19. Nous l’avons interviewé lors de l’un de ses déplacements sur le terrain, à la rencontre des professionnels du tourisme. C’était le 31 juillet dernier, dans l’avion qui nous ramenait du Var à Paris, tard dans la soirée. Jean-Baptiste Lemoyne s’est livré à l’entretien de bonne grâce, même si certains propos sont restés du domaine « off » comme on dit dans les bonnes gazettes…

L’Echo touristique : Nous avons rencontré aujourd’hui des professionnels, des élus, tous contents de vous avoir « récupéré » en tant que secrétaire d’Etat au Tourisme. Mais qui êtes-vous Monsieur Lemoyne ?

Jean-Baptiste Lemoyne : Je suis un élu local qui s’est engagé dans le monde du tourisme par l’institutionnel puisque j’ai eu cette chance, dans le département de l’Yonne, pendant 10 ans d’être président du Comité départemental du tourisme. Et je me suis pris de passion pour cette famille. Je prends le terme de famille d’ailleurs qu’a utilisé la directrice de l’Office du tourisme de Bandol, qui nous a accueillis avec aussi ce sentiment-là. Le tourisme c’est quelque chose qui a contribué à me faire parce que pendant 10 ans, le fait d’être au contact des professionnels dans un département, dans un territoire, de conduire des projets avec eux, ça vous change, ça contribue à faire ce que vous êtes. Depuis, je n’ai jamais perdu cet intérêt pour la matière du tourisme. C’était donc un grand bonheur, il y a trois ans, lorsque je suis rentré au gouvernement aux côtés de Jean-Yves Le Drian, de travailler sur cette matière-là et de pouvoir à nouveau le faire dans le cadre du gouvernement de Jean Castex avec en plus, je crois, la satisfaction des professionnels de voir le mot de Tourisme enfin gravé dans le marbre de l’intitulé du secrétariat d’Etat puisque ce n’était pas le cas précédemment. Cette crise, qui est terrible, affreuse, traumatique, a aussi généré un certain nombre d’éléments – dur de les qualifier de « positifs » – mais disons d’éléments révélateurs. Elle a révélé le poids du tourisme dans l’économie nationale. Vous, moi, les acteurs du tourisme, on le sait et on en est persuadés. Mais je pense qu’un certain nombre de personnes -décideurs ou d’ailleurs observateurs ou les Français eux-mêmes- n’avaient pas forcément cette perception du poids du secteur du tourisme et au-delà même du secteur stricto insu de l’influence sur l’amont et sur l’aval. Je vois que dans les négociations en interministériel, lorsqu’on parle du tourisme, c’est un sujet sérieux, auquel on dédie des moyens financiers, humains. C’est, je pense, une évolution même si on doit déjà à Laurent Fabius il y a quelques années d’avoir révélé l’importance de ce secteur-là pour l’attractivité française. Tout ça pour dire, je suis quelqu’un qui a été un peu modelé par le tourisme dans son volet institutionnel, je n’ai pas été moi-même prestataire ou dans la partie commerciale mais au contact de tout cet écosystème. Finalement je me définirai comme un acteur du tourisme parmi les autres mais qui a cette mission et cette charge d’être l’ambassadeur du secteur auprès de mes collègues ministres au gouvernement pour essayer de faire avancer les choses parce que c’est un secteur très transversal. Ça veut dire une capacité à prendre son bâton de pèlerin, à aller frapper à toutes les portes, à porter les messages, à être un peu l’avocat, à argumenter, à expliquer pour obtenir des arbitrages. Les leviers ne sont pas tous au quai d’Orsay, il faut savoir les mobiliser partout où ils se trouvent. Je suis très heureux d’avoir cette chance de poursuivre aux côtés de ces professionnels où il y a parfois des vraies relations d’amitié qui se nouent. Dans un gouvernement de combat comme le définit le Premier ministre, c’est-à-dire « On a 600 jours » – d’ailleurs il y en déjà moins au moment où je vous parle – où il faut être opérationnel immédiatement, le travail qu’on a conduit déjà depuis plusieurs mois et plusieurs années ensemble est, je pense, le gage d’une capacité à agir vite.

Avec ces reports et la capacité d’être remboursé à la fin, on ne lèse personne, d’autant plus que les entreprises du voyage ont accepté la mise en place d’une Commission pour les cas les plus problématiques.

Vous avez pris plusieurs décisions importantes pour les professionnels du tourisme : cette fameuse ordonnance sur les avoirs notamment, également les conditions sociales et le chômage partiel… La profession a subi de plein fouet, que ce soient les agents de voyage, les voyagistes, les campings, les hôtels… ils aimeraient notamment que ces dispositions tiennent au moins jusqu’à la fin de l’année et pour certains jusqu’au 31 mars, qu’est-ce que vous pouvez leur dire là-dessus ?  

Jean-Baptiste Lemoyne : Vous savez, justement, quand j’ouvre un dossier, avant d’avoir des réponses définitives j’examine tous les paramètres. Je me suis battu effectivement aux côtés du secteur pour qu’on puisse mettre en place une législation, par voie d’ordonnance… J’ai encore des choses très précises dans ma tête, je me souviens de ce weekend du mois de mars, où il a fallu emporter l’arbitrage, je me souviens des discussions qu’on a pu avoir avec Jean-Francois Rial, Jean-Pierre Mas, Valérie Boned, tous les acteurs et que j’ai pu avoir après avec Bruno Lemaire, Edouard Philippe, son directeur de cabinet et il était crucial d’obtenir cette décision favorable, cet arbitrage pour mettre en place les avoirs. Il y a pu avoir des discussions sur les curseurs, au bout de combien de temps les remboursements -certains voulaient 24 mois d’autres 18 mois… Il fallait tenir compte aussi d’un certain nombre d’équilibres pour rester dans l’épure du droit communautaire. Ce que l’on constate c’est que la Commission européenne et Didier Reynders ne l’entendent pas tout à fait de cette oreille là et, vous savez, nous avons reçu un courrier aimable nous enjoignant d’apporter un certain nombre de précisions. Donc on doit déjà défendre cet acquis, et ça c’est le premier combat si je puis dire de documenter la réponse à Bruxelles. Pour bien montrer que ce dispositif, oui il tourne, il est un équilibré entre les intérêts du consommateur et de l’entreprise, ce qui est ma conviction profonde. Avec ces reports et la capacité d’être remboursé à la fin, on ne lèse personne, d’autant plus que les entreprises du voyage ont accepté la mise en place d’une Commission pour les cas les plus problématiques, les personnes qui auraient des problèmes financiers, ça montre qu’il y a un équilibre. Le premier combat, c’est déjà la défense de cet équilibre vis-à-vis de Bruxelles. Cela étant, ce qui caractérise l’action du gouvernement dans son ensemble depuis le début de la crise, c’est un grand pragmatisme et une grande réactivité. Naturellement on regarde l’évolution de la santé du secteur semaine par semaine, mois par mois. Toutes les mesures qui devront être prises pour continuer à sauvegarder le secteur, je me battrai pour les défendre. Je pense que « l’avoir » avait une véritable utilité au début de la crise parce que beaucoup de voyages étaient programmés, réservés. Aujourd’hui les Entreprises du Voyage signalent l’importance de prolonger ce dispositif au-delà du 15 septembre au regard de la situation qui reste très volatile en général et très complexe pour les voyages à l’étranger. Le dossier est en cours d’examen, et j’ai à cœur de prendre en compte les réalités du terrain dans les agences de voyages.

Parlez-moi également des nouvelles mesures, notamment ce prêt saisonnier que vous allez mettre en place…

Jean-Baptiste Lemoyne : Mis en place effective depuis le 5 août du PGE Saison, le Prêt Garanti par l’Etat saisonnier est une version très bonifiée du PGE. Je fais une parenthèse, le PGE dans le secteur du tourisme a rencontré son succès puisqu’on en est à plus de 9 milliards d’euros de PGE souscrits pour 95.000 entreprises donc un ticket moyen autour de 100.000 euros, donc cela a apporté des vraies réponses à des PME. J’ai d’ailleurs vu aujourd’hui lors de ce déplacement un certain nombre d’acteurs qui m’ont confié avoir eu recours au PGE lorsque nous sommes passés au Camping du Mas des Pierredon. Différents responsables de campings du Var m’ont affirmé que cette mesure leur avait permis d’avoir un bol d’oxygène, de passer le cap difficile. Ce qu’on a voulu avec le PGE Saison lancé avec Bruno Lemaire et le soutien des pays et des réseaux bancaires, c’est avoir un dispositif qui permet d’emprunter non pas jusqu’à 25% du chiffre d’affaires de l’année précédente, mais jusqu’à 75% ou 80% puisque le calcul va se faire sur les trois meilleurs mois de l’année. On le sait, y a un certain nombre d’activités touristiques qui sont très saisonnières et donc pour elles il y aura cette capacité à lever de l’argent de façon plus importante. Il y a un autre produit qui, à mon avis va rencontrer un grand succès, c’est le prêt tourisme. Celui-là, il a deux avantages pour éviter que le mur de la dette revienne trop tôt dans la figure des acteurs. Il y a un différé de remboursement qui peut être de 2 ou 3 ans et il y a une maturité qui peut aller jusqu’à 10, 11 ou 12 ans, ce qui est particulièrement appréciable. Ça permet aux acteurs, et là aussi je reprends l’exemple des directeurs de camping, par exemple d’emprunter grâce au Prêt Tourisme pour continuer à investir. J’en ai rencontré un qui m’a dit « Moi je vais continuer à acquérir des mobilhomes, je ne l’aurais pas fait sinon. ». La possibilité qu’il n’y ait pas de remboursement à faire avant 3 ans lui permet déjà de rembourser une partie de ces mobilhomes, de dégager de la marge et donc après de pouvoir rembourser le prêt tourisme. On a donc des outils qui prennent en compte les spécificités du secteur et ça fait partie de ce plan de soutien qu’avait souhaité le président de la République. Ce matin, le Président sachant que j’étais dans le Var à la rencontre des acteurs, a tenu à s’adresser à eux pour réaffirmer son engagement et son soutien aux côtés du secteur qu’il avait reçus le 30 avril. C’était une séance de travail longue, constructive et je sais qu’il est attentif à ce qu’on poursuive ce soutien.

Justement, est-ce que le Président Macron est conscient que le tourisme est une économie à part entière. Le secteur va-t-il toujours rester une priorité nationale, notamment dans ce fameux plan de relance économique qui doit être annoncé fin août ?

Jean-Baptiste Lemoyne : Le Président, vous savez, c’est un passionné du rayonnement de la France, il y œuvre aussi à travers son engagement dans la gastronomie. Il est également très engagé sur ce plan-là, il a souhaité qu’on puisse mettre en place sur une idée d’Alain Ducasse et de Philippe Faure, le Forum de Paris, pour l’alimentation et la gastronomie, qui a dû hélas être reporté compte tenu de la crise du Covid. Il est très conscient, au-delà de la gastronomie de l’importance du secteur du tourisme. Il avait tout à fait perçu lors de cette réunion du 30 avril avec le témoignage des acteurs le poids, le rôle. Par ailleurs plusieurs d’entre eux le tiennent informés, je pense au Zoo de Beauval ou au Puy du Fou par exemple. Ils lui font part d’éléments sur les attentes, les besoins du secteur. Il y reste très attentif. Les mesures de soutien qui ont été annoncées le 14 mai au CIT, il s’agit maintenant qu’elles se déclinent de manière opérationnelle. Pour un certain nombre d’entre-elles, l’argent a déjà été engagé, je pense au chômage partiel, au fond de solidarité… Une partie reste à engager, je pense notamment à tous les dispositifs de la Banque des territoires et une partie de ceux du Bpifrance pour rénover des infrastructures du tourisme social, du tourisme littoral ou de montagne. Là, maintenant il s’agit de s’assurer que les grandes masses macroéconomiques budgétaires trouvent à s’employer de façon micro sur les territoires et que tout simplement ça change le visage de certaines infrastructures, de certains territoires et qu’on garde en attractivité parce que le tourisme est un secteur on ne peut plus concurrentiel. Depuis 20 ou 30 ans de nombreuses destinations ont émergé. Il n’est donc pas imaginable de rester les bras ballants ou les deux pieds dans le même sabot d’autant plus qu’on a des voisins qui parfois mettent les bouchées doubles. Je pense à nos amis espagnols qui sont forts ; ou aux autrichiens sur le tourisme de montagne. Ils ont un modèle de PME familiales mais avec une législation assez favorable du point de vue fiscal pour les transmissions. A nous d’en tirer les conséquences et de nous adapter aussi pour rester dans la course.

Justement, vous me parlez de l’Europe, cette Europe qui arrive difficilement à s’entendre et notamment sur le plan du tourisme où certains ouvrent, d’autres non, les Belges ferment, les Espagnols… Est-ce qu’enfin on va arriver, et vous êtes quand même bien placer, a essayer d’harmoniser au moins maintenant ces mesures ?

Jean-Baptiste Lemoyne : Quand je parle de la crise du Covid comme d’un révélateur, je crois que cela a été aussi un révélateur au niveau européen. En trois ans de fonction, c’est la première fois que j’ai eu à assister à des réunions de ministres du tourisme européen organisées par la Commission.et la Présidence de l’Union européenne. Ce n’était jamais arrivé auparavant. Je pense que cela a généré un rapprochement … Il faut bien se dire les choses : quand on est responsable du Tourisme dans nos pays, on est aussi dans une logique de concurrence sur nos destinations. Et, là, c’est la destination Europe dans son ensemble qui prenait un choc, comme l’ensemble du tourisme mondial et qui avait besoin d’y apporter des solutions, d’essayer de mettre en place des protocoles sanitaires qui soient le plus convergents possibles. Sans parler de cette gestion des frontières qui, lorsqu’elles ont été fermées ou que certains obstacles à la libre circulation ont été mis en place par les uns ou par les autres -ça s’est fait, il faut bien le reconnaître, de façon très unilatérale !

En revanche, je pense que l’on en est sortis de façon assez coordonnée quand même. Vous voyez, cette date du 15 juin qui a été une date pivot pour cette réouverture des frontières, je dirai que les trois quarts des Etats européens ont utilisé cette date, certains ont ouvert un peu plus tôt, on se souvient de l’Italie, d’autres un peu plus tard, mais globalement il y a eu une sorte de convergence vers cette date du 15 juin, ce qui montre, je pense, une meilleure capacité de coordination des Nations Européennes sur ces sujets-là. Il faut que l’on continue.

Je pense qu’au niveau européen, il y a encore des chantiers devant nous. On parlait tout à l’heure d’un certain nombre de voyages qui ont du être reportés. Nous avons eu à nouveau le problème de la relation entre le voyageur et les compagnies aériennes (ou parfois les relations entre agences de voyages et compagnies aériennes) …

Je pense que de ce point de vue-là, il y a une réflexion à avoir pour voir quels dispositifs mettre en place afin de disposer de certaines garanties comme il y en a pour d’autres types de prestations.

Je sais que dans le monde de l’aérien, ça fait toujours un peu tiquer, mais il y a un besoin de réassurance qui est global : il est sanitaire, mais il est aussi financier. D’ailleurs, lorsque les hôteliers avec l’UMIH ou le GNI se sont engagés à donner de la flexibilité dans les annulations, ils ont envoyé un signal positif et le consommateur ne s’y est pas trompé. Dès qu’on lui a dit qu’il pouvait partir en vacances, les réservations ont eu lieu, parce qu’il y avait cette assurance que, en cas d’annulation, il y aurait remboursement ! C’est pour renforcer la confiance dans l’aérien qu’il est important d’arriver à travailler entre Européens à un dispositif de garantie…

Vous n’allez pas vous faire des amis chez IATA… Mais ce n’est pas grave. Question plus personnelle : vous vous êtes levé vers 4 ou 5h ce matin, et nous ne serons pas à Paris avant 21h. Comment vit-on tout ceci, tant sur le plan familial que sur le plan physique ? Et le ferez-vous encore longtemps ?

Jean-Baptiste Lemoyne : Quand on s’engage on n’a pas le droit de se plaindre. C’est un grand honneur d’avoir la chance de servir le pays, de pouvoir être en mesure d’apporter sa pierre à l’édifice, particulièrement dans des périodes aussi exceptionnelles que celle-ci. Il faut être créatif, inventif… et réactif ! Donc, je pense qu’il n’y a pas à s’épancher ou avoir des états d’âme. Cela demande un engagement total. C’est vrai aussi que cela demande des petits sacrifices, quand votre fils ou votre fille vous appelle « Papa téléphone » … On se dit qu’il y a parfois besoin de trouver des moments de qualité avec ses proches pour pouvoir peut-être compenser certaines absences… Mais, encore une fois, on est de passage par définition, dans ces missions, ces fonctions. On n’est pas là à vie, on n’est pas propriétaire de ces charges, au contraire. Vous savez, les mandats électifs, les nominations, c’est un temps donné. Et ce temps donné, il faut justement tout donner et faire le maximum.

C’est l’état d’esprit que je tâche d’insuffler dans les équipes, faire un peu tomber les « murs de Berlin », faire en sorte que tout le monde travaille bien ensemble.

600 jours pour faire le maximum ?

Jean-Baptiste Lemoyne : Chaque jour qui passe doit être un jour utile, un jour où l’on se dit « tiens, aujourd’hui, j’ai réussi à faire bouger les lignes sur telle ou telle chose -ça ne se fait pas d’ailleurs d’un simple claquement de doigts – souvent c’est beaucoup de travail avec les services. J’en profite pour saluer l’action tant de la Mission Tourisme au Quai d’Orsay que de la DGE à Bercy ou bien d’Atout France, parce que les équipes ne sont pas nombreuses. Si on regarde l’évolution historique, il y eu un recul important des effectifs dédiés au tourisme depuis la période de la Direction du Tourisme. Donc les équipes d’aujourd’hui sont des gens qui font, avec beaucoup de cœur et d’engagement, une mission importante. Les plus important c’est que tout le monde soit bien en phase, en ligne, qu’il existe cette Equipe de France au sein de l’Administration Française. Tout le monde n’est pas rattaché au même ministère mais tout le monde doit avoir une seule ambition : faire avancer le tourisme. Et c’est l’état d’esprit que je tâche d’insuffler dans les équipes, faire un peu tomber les « murs de Berlin », faire en sorte que tout le monde travaille bien ensemble.

Ma toute dernière question : Si j’étais Président Macron, je vous appelle et je vous dis » Jean-Baptiste, j’ai besoin de toi en tant que Premier ministre ». Vous lâchez le tourisme ?

Jean-Baptiste Lemoyne : (rire) Non, ce n’est pas l’idée, ce n’est pas l’esprit ! Le Président de la République a choisi Jean Castex. C’est un élu local qui a les pieds sur terre, qui est très engagé comme « homme du territoire ». Des premiers échanges que nous avons eu sur le tourisme, j’ai vu qu’il était très engagé, très sensible à cette dimension. Nous avons un Premier ministre et je suis fier de travailler à ses côtés pour le président de la République, pour les Français et puis, encore une fois, je suis né par le tourisme, je continuerai par le tourisme !

 

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