Implacable calendrier

S’il est d’usage de mesurer la santé d’un secteur économique à l’aune de sa presse, la comparaison est tout aussi valable pour le media salon. À la veille de l’IFTM-Top Resa, les professionnels sont en alerte des signes que donnera le marché lors de ce grand rendez-vous annuel. Il est fort à parier que tout le monde fera de son mieux pour porter les valeurs du tourisme et du voyage avec la meilleure des bonnes humeurs possibles dans le contexte économique actuel. Après tout, nous n’avons pas cette année à nous plaindre d’un volcan capricieux, d’un tsunami ou de l’instabilité géopolitique qui ont impacté plus ou moins durement le marché les années passées. Non, il n’y a « que » la hausse du pétrole, la baisse du pouvoir d’achats et le tour de vis budgétaire du gouvernement à gérer. Cette donnée factuelle et programmée a malheureusement l’avantage de ne pas nous prendre au dépourvu. En cette rentrée, le nuage noir de la crise qui passait au-dessus de nos têtes semble avoir définitivement cédé et l’on sait que l’éclaircie n’est pas à envisager à court terme. Au mieux 2014, comme vient de le préciser François Hollande. Nous n’avons d’autres choix que de faire pour l’instant avec cette donne en main, en espérant qu’elle ne soit pas perturbée par des menaces plus ou moins prévisibles, comme un dérapage de la situation au Proche-Orient. En attendant, considérons qu’il y a des secteurs bien plus sinistrés que le nôtre, telle l’industrie automobile par exemple, et si comparaison n’est pas raison, il y a matière à considérer le tourisme comme un secteur pas si dégradé que cela. Comme nous le rappelle en exclusivité dans nos colonnes la ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme Sylvia Pinel, rejoignant ainsi nombre d’analystes, la demande touristique mondiale va exploser à l’horizon d’une ou deux décennies. Cela nous replace certes dans le temps long, mais cela s’anticipe maintenant.

Nous n’avons d’autres choix que de faire pour l’instant avec cette donne en main