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Il est urgent… d’attendre

« Elégance, Turquie n°1 ! Aux dires de nombreux professionnels, les deux dépôts de bilan qui ont secoué le tourisme en cette rentrée sont différents. Le premier était un TO quasi-inconnu, le second installé sur le marché depuis plusieurs années. Le premier a eu droit à une déferlante médiatique (l’affaire est survenue en plein été, quand les médias n’avaient pas grand chose à se mettre sous la dent, et a été récupérée par un ministre des

Elégance, Turquie n°1 ! Aux dires de nombreux professionnels, les deux dépôts de bilan qui ont secoué le tourisme en cette rentrée sont différents. Le premier était un TO quasi-inconnu, le second installé sur le marché depuis plusieurs années. Le premier a eu droit à une déferlante médiatique (l’affaire est survenue en plein été, quand les médias n’avaient pas grand chose à se mettre sous la dent, et a été récupérée par un ministre des Transports en mal de publicité), alors que le second s’est contenté de quelques entrefilets. Pourtant, les similitudes sont nombreuses. Il a suffi que le marché vers la Turquie se retourne pour que les deux entreprises modestes, qui avaient eu les yeux plus gros que le ventre, se retrouvent avec des centaines de sièges d’avion sur les bras… avant de finir sur le carreau. Preuve qu’en cette période à hauts risques, ou la moindre épidémie de grippe est susceptible d’anéantir une destination, il y a de moins en moins de place pour les petits voyagistes bricoleurs. Surtout lorsque leurs clients sont des agences en ligne !

Le comportement des instances professionnelles face à ces deux affaires déconcerte. Après la faillite d’Elégance, le Snav et l’APS, sur sollicités alors par les journalistes, avaient juré qu’il était temps de mieux surveiller les TO qui affrètent. Deux mois plus tard, les bonnes intentions ont été remisées au placard. Le Snav, au courant semble-t-il des difficultés de Turquie n°1 depuis l’été, a préféré se taire plutôt que d’alerter ses adhérents. Résultat : ce sont aujourd’hui les petites agences qui revendaient le voyagiste qui trinquent. Le dilemme est bien connu, y compris chez les journalistes de l’Echo touristique. Faut-il, lorsqu’une entreprise est en difficulté, le révéler au risque d’accélérer sa chute, ou se taire, avec l’espoir que les problèmes disparaissent. En réalité, quand un TO a un pied dans le trou, il est illusoire de penser qu’en dissimulant l’information, il pourra rebondir. La presse n’est pas responsable de sa mauvaise gestion ! Quant à l’APS, qui avait annoncé son intention de mettre en place de nouvelles contraintes pour les affréteurs, elle semble désormais s’interroger. Plus que jamais, il semble urgent d’attendre…

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