Fusion Amex GBT-CWT, c’est plutôt oui… pour le moment
L’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) se prononce finalement en faveur du rachat de CWT par American Express GBT.
Depuis l’annonce, il y a un an, de l’acquisition de CWT par son principal concurrent Amex GBT, le dossier a connu divers rebondissements. Il est vrai qu’une transaction à 570 millions de dollars ne s’opère pas si facilement. Surtout, il faut obtenir la validation des autorités de la concurrence, des deux côtés de l’Atlantique, tant au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis.
En juin dernier, la CMA (Competition and Markets Authority) a donc ouvert une enquête sur cette opération. Le gendarme britannique estimait que « la fusion entre deux des plus grandes sociétés de gestion de voyages au monde était susceptible de réduire considérablement la concurrence pour les clients des multinationales mondiales ».
Un premier feu vert avant une décision finale en mars
Le verdict quant à la régularité de ce big deal devait tomber en début d’année. Il a finalement été retardé de quelques semaines. Avec un revirement de situation. Un rapport provisoire a en effet conclu que l’impact sur la concurrence serait moins important que redouté.
« CWT est un concurrent nettement plus faible que par le passé et il est susceptible de continuer à s’affaiblir à l’avenir. D’autres fournisseurs offriront aux clients une alternative à l’entreprise fusionnée » justifie l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés. La CMA précise toutefois qu’il ne s’agit que d’une conclusion provisoire et qu’une décision finale sur la possibilité de procéder à la fusion serait prise d’ici le 9 mars. Nous ne sommes plus à un rebondissement près.
Aux Etats-Unis, verdict en septembre
Si les choses semblent s’arranger côté européen, du côté des Etats-Unis, le ministère de la justice (DOJ) a lancé une action civile antitrust visant à empêcher, là encore pour des questions de libre concurrence, la fusion des deux géants du voyage d’affaires. Le recours ne devrait être examiné que le 8 septembre prochain.
Au final, si le Royaume-Uni a changé son fusil d’épaule en étant cette fois favorable au rachat, le ministère américain de la Justice peut toujours empêcher la fusion. « Et si ça ne se faisait pas ? », s’interroge à juste titre notre confrère DéplacementsPros.
Responsable de la direction d’Amex GBT, Paul Abbott est quant à lui convaincu que si cette transaction se concrétise, « elle accélérera les investissements et l’innovation dans le domaine des voyages d’affaires ».