Fin de la crise politique à Madagascar

L’ancien président de Madagascar, Didier Ratsiraka, a quitté l’île, laissant la place à Marc Ravalomanana, son successeur dont il contestait l’élection.Principal acteur de la résistance côté Ratsiraka, Ampy Portos, l’ancien directeur de la Maison du tourisme, a pris le large à bord d’un voilier arraisonné en mer et s’est réfugié à Mayotte où il vient d’écoper de 8 mois de prison.

Air Madagascar dessert à nouveau l’île deux fois par semaine. La compagnie nationale malgache a largement pâti de la crise politique qui s’éternise depuis 7 mois et traine un lourd deficit. Pour assurer un vol hebdomadaire direct vers Paris, elle a entrepris d’affréter une fois par semaine un Boeing 767 de la compagnie italienne Blue Panorama. Ce système devrait fonctionner au moins jusqu’en septembre. Avec Corsair,  restée fidèle à la destination malgré l’absence de touristes et le manque de carburant, Air Mad reste donc la seule possibilité de rejoindre Tananarive en direct.

Air France, qui annonce 5 vols ponctuels pour juillet, propose en fait des correspondances via Maurice ou La Réunion où il faut ensuite prendre Air Austral pour rejoindre Madagascar. La compagnie nationale programme aussi deux vols les 27 et 28 août. Selon un responsable d’Air France sur place, la « reprise des vols réguliers est prévue pour fin octobre avec deux à trois vols par semaine, selon des besoins que l’on estime encore mal».

Dotée d’un formidable potentiel touristique, Madagascar n’a jamais réussi à développer cette activité, faute de volonté politique dans un premier temps, de moyen et de stabilité ensuite. En 1999 (derniers chiffres connus), Madagascar a compté 74 657 séjours de visiteurs français, sur 160 000 entrées au total. Voisine et beaucoup plus petite, l’île Maurice avait reçu près de 190 000 Français, la même année. Cécile Cau