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#FBT22 – Comment les achats voyages accélèrent la transformation RSE des entreprises

Désormais aux achats, on travaille sur le concept de temps utile et temps de trajet, ou encore sur le développement des crédits mobilités.

Le Future of Business Travel du 21 avril à Paris, a été l’occasion de rencontrer trois acheteuses de grandes entreprises et administration française. Durant cet événement, organisé par Eventiz Media Group avec le soutien d’American Express GBT, HCorpo, TripActions, elles ont mis en avant le rôle clef désormais joué par le service des achats dans la RSE des entreprises.

Sarah Messaoui, Global category manager – TotalEnergies : « Les achats sont le pivot dans les échanges entre prescripteur et fournisseur. Ils sont en lien avec l’externe et l’interne.

Crédit : SNCF/EMG

Désormais, si nous voulons avoir des véritables innovations dans nos process dans nos services, la première source ce sont les fournisseurs. Nous devons convaincre en interne que si nous voulons avoir quelque chose de mieux il faut savoir changer, apporter de la nouveauté. Et pour cela il faut impliquer dès le départ le prescripteur. Nous faisons également intervenir les ressources humaines. On commence à avoir un rôle de chef de projet ou chef d’orchestre. Nous avons par exemple développé le concept de temps utile par rapport à la notion de temps de trajet (voir carte ci-contre).  Grâce à des données de la SNCF et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la carte compare différents facteurs. Notamment le temps de trajets global en avion qui comprend celui pour rejoindre le centre-ville ou encore les temps de contrôle. Mais aussi les émissions de gaz à effet de serre. 

Noémie Bernard, Cheffe de Mission Développement durable, Direction de l’évaluation de la performance, de l’achat, des finances et de l’immobilier au Ministère de l’intérieur  : Au ministère, au-delà de nos agents qui nous faisaient remonter depuis quelques années leur envie de déplacements plus verts, même s’ils voulaient se déplacer en train, nous devions leur faire prendre l’avion, car il est moins cher. Le gestionnaire qui gère le budget, les dépenses de l’Etat disait non.
Cependant depuis mai 2021, l’Etat doit compenser les émissions de gaz à effet de serre lié aux déplacements de ses agents. Pour nous, l’objectif est donc d’en compenser le minimum, en les évitant dès le départ. Par exemple, en ce moment, nous sommes en train de renouveler nos contrats voyagistes, et nous avons inscrit, dans notre cahier des charges, l’intégration d’une fonctionnalité dans l’outil de réservation qui indique  le montant de taxe carbone que l’on devra compenser l’année suivante. Aujourd’hui on est à 30 euros la tonne ce n’est pas énorme encore par rapport au surcout entre le train et l’avion. Celui-ci a des coûts cachés avec navette ou taxi.

Sandra Lévy, Acheteur Chef de Groupe – Metro France : Aux achats chez Metro, nous travaillons, entre autre, sur le véhicule de service et la notion d’usage par rapport à la possession. Désormais, le travel manager ne gère plus que la partie Air/Fer, mais aussi toute la partie mobilité. Nous avons lancé trois gros chantiers pour passer de la possession, à l’usage. C’est un sujet primordial avec la pénurie de véhicules,  la hausse du prix du carburant et les objectifs de verdissement des flottes d’entreprise. On a d’abord lancé l’autopartage, en partant du postulat qu’un véhicule de service qui faisait moins de 1000 km par an pouvait servir à autre chose pour avoir de multiples usages. L’usage professionnel reste gratuit. Mais les véhicules peuvent aussi servir pour des usages personnels : le soir le week-end  ou en congé, via une location. Nous avons surtout lancé un crédit mobilité. En échange d’une enveloppe budgétaire assez importante, les collaborateurs abandonnent leur voiture de fonction très émettrice qui dormait sur un parking. Ils peuvent dépenser l’enveloppe pour des projets personnels comme voyager, prendre l’avion ou le train, acheter un vélo etc. Il existe aussi une enveloppe plus petite pour avoir un véhicule 100 % électrique. 15% des collaborateurs l’ont déjà adopté.

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