[EXCLUSIF] Surcharge carburant : Air France facture jusqu’à 300 euros
Air France vient d’instaurer des surcharges carburant conséquentes sur certains vols court et moyen-courriers, dans des classes de réservation bien précises. Les majorations, de 100 à 300 euros par billet AR, s’appliquent à une partie minoritaire de l’inventaire, relativise la compagnie aérienne.
Dans un récent post sur LinkedIn, Frédéric Pilloud, directeur digital de l’agence en ligne MisterFly, évoquait une hausse tarifaire globale des billets d’avion de 19% en juin, versus juin 2019. Soit 113 euros pour un vol long-courrier, ce qui est loin d’être anodin.
Avec les surcharges carburant qu’Air France vient de mettre en place, l’inflation atteint de nouveaux sommets dans l’aérien. « Nous vous informons que des mises à jour tarifaires ont été effectuées le 30 juin 2022 pour la saison Eté 2022 », explique la compagnie nationale dans un courrier à ses partenaires que L’Echo touristique a pu consulter. Et ce, sur une sélection de destinations et de tarifs court et moyen-courrier du réseau Air France.
De destinations d’été concernées
Sur le réseau court-courrier, le montant de la surcharge oscille entre 50 et 150 euros, et couvre trois classes de réservation : +50 euros en classe A, +100 euros en classe S, +150 euros en classe W (par vol aller-retour, soit la moitié sur un aller simple). Ces augmentations s’appliquent aux ventes depuis le 30 juin.
Sur certains vols moyen-courriers, les surcharges atteignent 100 euros en classe M, 200 euros en classe B, 300 euros en classe J et Y. Sont concernées plus de 20 destinations, au départ de Paris, pour des voyages réalisés entre le 4 juillet et le 10 septembre 2022. Il s’agit des villes suivantes : Malaga (AGP), Belgrade (BEG), Birmingham (BHX), Bucarest (BUH), Dublin (DUB), Düsseldorf (DUS), Florence (FLR), Göteborg (GOT), Lisbonne (LIS), Londres (LON), Madrid (MAD), Milan (MIL), Munich (MUC), Prague (PRG), Rabat (RBA), Rome (ROM), Sofia (SOF), Tbilissi (TBS), Venise (VCE), Vienne (VIE), Valence (VLC), Zagreb (ZAG).
Des surcharges pour des billets déjà chers
Air France nous confirme ces nouvelles surcharges, mais relativise le périmètre visé. « Ces majorations diffusées le 30 juin ne s’appliquent qu’aux niveaux tarifaires les plus hauts de notre grille, les autres tarifs ne sont pas concernés, nous indique un porte-parole de la compagnie. Le champ d’application est donc très réduit. » Autrement dit, les prix les plus compétitifs sont épargnés.
« Sur le moyen-courrier, cela se limite à quelques destinations uniquement, et sur une période courte, avec une majoration jusque 150 euros par trajet en Business et de 50 à 150 euros pour les 3 plus hauts tarifs en cabine Economy, poursuit le porte-parole. Pour le court-courrier, cela va de 25 à 75 euros par trajet, toujours uniquement pour les 3 tarifs les plus hauts de la gamme tarifaire en cabine Economy. Cette majoration fait l’objet d’une tolérance jusqu’au 10 juillet pour les billets réservés avant le 29 juin. »
Si les nouvelles surcharges couvrent un périmètre assez restreint, les professionnels redoutent qu’elles s’étendent progressivement à d’autres classes de réservation et d’autres destinations. Quid aussi des vols long-courriers ? La compagnie nationale Air France ne l’évoque pas pour l’instant, ce qui pourrait encourager des voyageurs à réserver dès maintenant, avant un éventuel rattrapage.
Un kérosène qui plombe les compagnies
Reste également à savoir ce que les autres compagnies aériennes décideront. Si l’ensemble des transporteurs suivent le même mouvement, les billets d’avion vont devenir prohibitifs pour certains voyageurs. Ce qui pourrait à terme casser, ou au moins ralentir la reprise.
Pour l’instant, même si les tarifs aériens ont déjà augmenté en raison de la hausse du pétrole, les compagnies aériennes enregistrent une très bonne saison estivale, polluée néanmoins par les grèves et les annulations de vols.
A court et long terme, les tarifs des billets d’avion sont voués à augmenter, a prévenu en juin l’Association internationale du transport aérien (Iata). Flambée du prix du kérosène oblige, les compagnies aériennes comptent consacrer 24% de leurs coûts au carburant cette année, contre 19% en 2021. Alors qu’elles doivent reconstituer leurs trésoreries détériorées par la crise sanitaire, elles sont contraintes de transférer ces hausses aux clients.
Vivement l’avion électrique… Il n’y aura plus besoin de réfléchir. Ca tombe bien, ça va arranger du monde.
A l’avenir, il faudra reflechir avant de projeter un vol en avion quelle que soit la destination…🥴🤭😁