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États-Unis : des compagnies aériennes sanctionnées pour des retards chroniques

Trois compagnies low costs majeures ont été épinglées, judiciairement ou financièrement, par le gouvernement américain pour leurs retards persistants.

Le département des Transports des États-Unis (DOT) cible les compagnies aériennes trop souvent en retard. Southwest Airlines, Frontier Airlines et JetBlue se retrouvent dans le collimateur des autorités pour leurs planifications de vols jugés irréalistes.

Dans une plainte déposée auprès du département de la Justice, le DOT accuse Southwest Airlines d’avoir maintenu des horaires intenables, causant des retards chroniques sur plusieurs lignes. Deux routes emblématiques sont pointées du doigt : Chicago–Oakland et Baltimore–Cleveland, cumulant environ 180 perturbations entre avril et août 2022. Selon le ministère, ces vols ont été systématiquement retardés pendant cinq mois consécutifs, la responsabilité de Southwest étant estimée à plus de 90 % dans ces dysfonctionnements.

Sanctions financières

La répression ne s’arrête pas là. Frontier Airlines a de son côté écopé en ce début d’année d’une amende de 650 000 dollars pour des retards chroniques sur plusieurs vols. Plus tôt ce mois-ci, JetBlue s’est vue infliger une amende record de 2 millions de dollars pour des faits similaires. Cette décision marque une première dans l’histoire de la réglementation aérienne américaine, où les retards chroniques entraînent désormais des sanctions financières, une pratique dénoncée comme « nuisible aux passagers et à la concurrence équitable » par le DOT.

Cette dernière qualifie un vol de « chroniquement retardé » s’il est opéré au moins dix fois par mois et arrive avec plus de 30 minutes de retard dans plus de 50% des cas. Les annulations sont également incluses dans ce calcul.

Ces sanctions inédites et exemplaires pourraient bien en revanche ne pas durer. Car après cette ligne dure menée par l’administration Biden, celle de Donald Trump, investit président lundi 20 janvier, « devrait adopter une approche plus indulgente sur certaines questions réglementaires », indique Bloomberg. 

En Europe également, les transporteurs low cost sont épinglés par les autorités pour leurs pratiques abusives, comme le prévoient divers textes de loi à Bruxelles comme à l’échelon national. En fin d’année 2024, Ryanair, Vueling, easyJet, Volotea et Norwegian avaient ainsi reçu de la part du gouvernement espagnol des millions d’euros d’amendes pour des pratiques jugées abusives en matière de facturation des bagages à main des passagers. 

A lire aussi : Vols retardés : les compagnies américaines pourraient bientôt payer des pénalités aux passagers

 

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